ProjetMarine Bourlet-Simon
Marine Bourlet-Simon
et ses petites « présences » en laine.
Designer en résidence à la Cité du Design
Dans le cadre de Transat, le festival d'été des résidences d'artistes des ateliers Médicis, Marine Bourlet-Simon est en résidence à la Cité du Design.
Consacrée pour moitié entre ses recherches, sa création personnelle et pour moitié à la rencontre avec le public et la transmission, Marine poursuit son projet de diplôme "Open Sculpture". Un projet qui requestionne les théories du "care", se définissant sous forme de multiples tentacules et trouvant son point initial dans des objets sculptés en laine. Si les open space des entreprises sont ses premiers lieux d'expérimentation pour ses recherches théoriques, désormais son projet se déploie entre les mains des enfants sous forme d'atelier de fabrication d'objets de prise de parole.
Marine Bourlet-Simon - mention Espace - Open Sculpture ©sbinoux
Des petites « présences » en laine.
En effet, dans le cadre d'Open Sculpture, Marine utilise principalement deux laines : la Noire du Velay et la Rava. Ces deux variétés de laine sont peu ou pas utilisées dans la filière textile. Pour causes, la Noire du Velay est une laine très foncée qui intéresse assez peu car elle ne peut pas être teintée. La Rava quant à elle provient de mouton à viande, qui au fil des croisements de races, ont développé une laine "poilue" qui ne peut pas être filée et transformée en pelotes. Ces "poils" lui confère des qualités structurelles particulièrement intéressantes pour le feutrage à l'aiguille. Mon choix s'est porté sur ces deux variétés pour des principes écologiques car étant difficilement exploitables, ces laines sont considérées comme des déchets par la filière et les producteurs ovins. Je porte une attention particulière, dans l'économie de chaque projet, aux questions des déchets et des matières utilisées pour avoir un minimum d'impact environnemental. D'autre part, ces laines sont produites localement, en Ardèche et dans le Massif Central.
En effet, dans le cadre d'Open Sculpture, Marine utilise principalement deux laines : la Noire du Velay et la Rava. Ces deux variétés de laine sont peu ou pas utilisées dans la filière textile. Pour causes, la Noire du Velay est une laine très foncée qui intéresse assez peu car elle ne peut pas être teintée. La Rava quant à elle provient de mouton à viande, qui au fil des croisements de races, ont développé une laine "poilue" qui ne peut pas être filée et transformée en pelotes. Ces "poils" lui confère des qualités structurelles particulièrement intéressantes pour le feutrage à l'aiguille. Mon choix s'est porté sur ces deux variétés pour des principes écologiques car étant difficilement exploitables, ces laines sont considérées comme des déchets par la filière et les producteurs ovins. Je porte une attention particulière, dans l'économie de chaque projet, aux questions des déchets et des matières utilisées pour avoir un minimum d'impact environnemental. D'autre part, ces laines sont produites localement, en Ardèche et dans le Massif Central.
L'art comme prise de soin.
La période sanitaire que nous sommes en train de vivre a remis en avant ce que les Américains ont théorisé dans les années 70 sous le nom de « care ». Il est définit comme le fait d' « apporter une réponse concrète aux besoins des autres » (« Qu'est ce que le care ? », P. Molinier, S. Laugier, P. Paperman, 2009). Le concept soulève de nombreuses questions politiques dont le design s'est emparé depuis plusieurs années comme le montre les publications récentes telle que « Design et pensées du care » dirigée par Jehanne Dautrey à l'ENSAD de Nancy. Le projet Open Sculpture s'inscrit dans une recherche théorique et plastique personnelle sur l'art comme prise de soin, l'influence des éducations au care, sur le genre, et sur le féminisme. Pour Open Sculpture, les outils sont toujours les mêmes : il s'agit de sculptures-outil en laine naturelle de mouton, modelées par le feutrage à l'aiguille, ou feutrage à sec. Ainsi chaque nouveau contexte d'Open Sculpture donne lieu à une nouvelle famille de formes sculpturales, produites avec d'autres ambitions et d'autres histoires à transmettre.
La période sanitaire que nous sommes en train de vivre a remis en avant ce que les Américains ont théorisé dans les années 70 sous le nom de « care ». Il est définit comme le fait d' « apporter une réponse concrète aux besoins des autres » (« Qu'est ce que le care ? », P. Molinier, S. Laugier, P. Paperman, 2009). Le concept soulève de nombreuses questions politiques dont le design s'est emparé depuis plusieurs années comme le montre les publications récentes telle que « Design et pensées du care » dirigée par Jehanne Dautrey à l'ENSAD de Nancy. Le projet Open Sculpture s'inscrit dans une recherche théorique et plastique personnelle sur l'art comme prise de soin, l'influence des éducations au care, sur le genre, et sur le féminisme. Pour Open Sculpture, les outils sont toujours les mêmes : il s'agit de sculptures-outil en laine naturelle de mouton, modelées par le feutrage à l'aiguille, ou feutrage à sec. Ainsi chaque nouveau contexte d'Open Sculpture donne lieu à une nouvelle famille de formes sculpturales, produites avec d'autres ambitions et d'autres histoires à transmettre.
Objet de prise de parole de la Petite Usine à Objets de Parole par Marine Bourlet
P.U.O.P. (Petite Usine à Objets de Parole)
Après avoir été assignés à résidence, éloignés de leurs écoles, amis et familles, d'abord placés en héros puis en présences parfois encombrantes, les enfants ont vécu de plein fouet, comme nous tous, cette période troublée, sans être toujours capables d'exprimer ou de comprendre leurs émotions. P.U.O.P (la Petite Usine d'Objets de Parole) est donc une tentacule dédiée aux enfants sous forme d'ateliers durant lesquels le jeune public, accompagné de ses parents ou non, confectionne des objets de prise de parole. Fabriqués en laine feutrée, ces petites présences sont rassurantes et douillettes dont les formes sont inspirées par des méthodes telles que Montessori ou Dolto.
Avec cet atelier il est donc possible de faire d'aborder plusieurs aspect du design que sont l'empathie, l'objet, l'éco-conception et l'économie circulaire.
Après avoir été assignés à résidence, éloignés de leurs écoles, amis et familles, d'abord placés en héros puis en présences parfois encombrantes, les enfants ont vécu de plein fouet, comme nous tous, cette période troublée, sans être toujours capables d'exprimer ou de comprendre leurs émotions. P.U.O.P (la Petite Usine d'Objets de Parole) est donc une tentacule dédiée aux enfants sous forme d'ateliers durant lesquels le jeune public, accompagné de ses parents ou non, confectionne des objets de prise de parole. Fabriqués en laine feutrée, ces petites présences sont rassurantes et douillettes dont les formes sont inspirées par des méthodes telles que Montessori ou Dolto.
Avec cet atelier il est donc possible de faire d'aborder plusieurs aspect du design que sont l'empathie, l'objet, l'éco-conception et l'économie circulaire.
AtelierAtelier PUOP (Petite Usine à Objets de Parole)Les enfants prennent la parole !
Venez à la Petite Usine à Objets de Parole fabriquer en famille votre objet discussion parent-enfant en laine.
Gratuit et sans inscription, rendez-vous jusqu'au 30 août tous les matins, du mardi au vendredi entre 10h etLire la suite
ArticleEntretient avec Marine sur le blog de l'atelier MedicisEntretien avec Marine Bourlet qui travaille à son projet Des petites « présences » en laine à la Cité du design.Lire la suite
PodcastInterview de Marine Bourlet sur France Bleu Saint-EtienneDans l'Happy Hour on fait place au Festival Transat, tout nouveau festival autour des arts et de leur transmission.Lire la suite