Développé dans le cadre du Diplôme supérieur de recherche en design (DSRD), le projet The Doom Lab de Kévin Zanin, designer-chercheur, sera accessible à tous dès la fin de sa soutenance, à partir de 17h30.
Soutenance et exposition
À la suite de la soutenance en huis clos, l’exposition sera accessible à tous de 17h30 à 19h00.
Entrée soumise au pass sanitaire et à une inscription préalable :
Visite 17h30–18h00Visite 18h00–18h30Visite 18h30–19h00
Lieu
Cité du design-Esadse
Salle 3 du Bâtiment de l’horloge
3 rue Javelin Pagnon
42000 Saint-Étienne
The Doom Lab est la présentation d’un DSRD développé durant trois années au sein du Cycle Design Recherche (CyDRe) de l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne. Une exploration des écrans et des plateformes qui s’attardent sur QAnon, les l’e-girls, les waifus et le cosplay sur TikTok.
La restitution de cette exploration prendra la forme d’une exposition mêlant à la fois la scène et la vidéo, présentant et déployant ces objets dans un espace personnel construit en écho aux écrans et aux plateformes comme Twitch, TikTok, OnlyFans et à diverses influences comme la pratique du desktop documentary et des dioramas.
Ce DSRD sera accompagné d’un site, composé d’un essai définissant le corpus et proposant des pistes d’interprétation des mécanismes en jeu. Des pistes, car cette soutenance est l’expression d’une recherche en cours, ainsi que l’expression d’une pratique en évolution et subjective ouverte au débat et à la critique.
Quels sont les enjeux esthétiques et créatifs à l’œuvre dans les cultures émergentes et soumises aux plateformes numériques et aux réseaux ? Comment aborder la culture des fandoms et des sites comme 4chan et reddit où se crée des récits et des mèmes ? Et comment rendre compte de l’expérience sensible produite par ces plateformes et ces sites au travers des écrans des smartphones et des desktops ?
Des expériences qui définissent les réalités, c’est-à-dire l’environnement esthétique, social et politique des individus qui les utilisent. Des expériences et des réalités à la fois standardisées et subjectives. Standardisées par la prédominance et la consommations de contenus issus du divertissement cinématographique, sériel et vidéoludique, et l’utilisation d’applications telles que Twitter, Instagram et désormais TikTok. Mais des réalités qui sont aussi rendues subjectives par les algorithmes de recommandation, les bulles et les systèmes de tri des postes qui créent une expérience mécaniquement personnalisée et unique des écrans.
Si la réponse à ces questions et les outils pour y parvenir se trouvent dans la sociologie des médias, l’ethnographie et les sciences de l’information et de la communication c’est par une approche subjective et du point de vue, c’est à dire par une perspective personnelle de l’utilisation des réseaux et de mon expérience de la culture des fans que j’explore ces problématiques. Avec pour intention de trouver les formes permettant le partage de l’expérience sensible. En m’attachant en particulier au changement de signification et l’évolution des références qui se joue dans ces récits, images et mèmes.
Designer graphique et artiste, Kévin Zanin, a étudié à l’Esad de Reims et la Villa Arson. Il questionne les productions visuelles sous toutes leurs formes, leurs reproductibilités, les jeux de références et les glissements de sens aussi bien au cinéma que dans les cultures émergentes des plateformes numériques. Il rejoint le CyDRe de l’Esadse en 2018. Lors de ces trois années il a travaillé sur le design graphique et éditorial de la revue Azimuts no 50 Négocier les futurs (2019) et no 51 formation (2020). Il a participé à l’exposition La table des négociations lors de la 11e Biennale Internationale Design Saint-Étienne de 2019. En 2021, Kévin Zanin présente à l’Antenne une exposition solo, hit or miss I guess they never miss huh, qui introduit TikTok et le cosplay comme nouveaux sujets d’investigation. Il prépare actuellement La Navette avec Thibault le Page, un journal à paraître en 2022 qui porte sur la notion de valeur dans des vies et des villes où s’invitent les plateformes d’échanges d’objets et des services ainsi que les petits boulots et les combines.
Hélène Bréda, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 13
Marie Lechner, commissaire responsable de programmes artistiques à la Gaîté Lyrique
Stéphane Le Mercier, artiste et enseignant à l’Esadse
Jérémie Nuel, designer graphique et enseignant à l’Esadse
Ernesto Oroza, designer, responsable du CyDRe et directeur de la revue Azimuts
Renseignements
cydre@esadse.fr
Tél. 06 99 13 77 60