Jeanne Thèse

Sitcom live - 2024

C’est un tube ! est une sitcom live conçue dans le cadre de mon DNSEP.
Cette sitcom se déroule comme un spectacle en live, mais aussi comme un unique plan séquence, sans cut. 
La sitcom débute par un travail d’écriture initialement pensé comme une pièce de théâtre, puis qui a évolué en fonction des répétitions en plateau. 
Il y a également un travail scénographique car le tournage de la sitcom live se déroule sur 3 étages faisant état de cinq scénographies qui s’activent en fonction de l’évolution des comédiens dans la sitcom. J’ai également fait appel à la sérigraphie, à la céramique et au graphisme avec l’édition d’un journal. 
Il y a aussi une radio qui se dévoile au milieu de la sitcom faisant appel à un travail d’écriture, d’enregistrement studio et de montage audio. Comme dit précédemment, la sitcom a été filmée dans son intégralité afin d’avoir le court métrage de la sitcom. 
C’est un tube ! raconte l’histoire d’une ville fictive : Saint-Jean-De-Tubes, où tous ses habitants sont obsédés par les tubes. 
Une réflexion sur nos liens en 2024 se cache derrière. La tuyauterie urbaine m’a en particulier fascinée : invisible mais omniprésente et surtout essentielle à nos vies. 
L’écrivain Italo Calvino, dans son livre les Villes Invisibles décrit une ville qui se construit grâce aux habitants qui tissent des fils au fur et à mesure qu’ils tissent des liens entre eux. 
C’est un tube ! s’inscrit dans cette fiction : les liens, pour moi, ce sont les tubes. Je me suis donc questionnée sur les mouvements des flux dans la ville, leurs tubes et autres tuyauteries ainsi que les cartographies qui rendent compte de la manière dont on a construit nos villes. 
Lorsque je fais dire dans ma sitcom : « plus de tubes », j’interroge notre volonté à toujours plus relier, et ce jusqu’à l’absurde. 
Lorsque les personnages souhaitent toujours plus de liens en utilisant les objets de télécommunications tubulaires en céramique, j’interroge notre perte de contact, noyée dans les réseaux sociaux. 
Le dysfonctionnent que je pointe du doigt, ce sont nos liens en 2024.
Est-ce que la qualité de nos liens ne se résume qu’à leur quantité ?


Instagram : jeannethese et jeanne_these

© Photographies par Pierre Grasset