Juliette Soustelle

Le projet se déploie en un parcours.

Il débute dans un espace clos qui forme un couloir, où sont projetées deux vidéos. On aperçoit sur la première, des empreintes de corps en mouvement. Ceux-ci s’accumulent en une grille et forment une sorte de langage, avant de se désagréger en boucle. Plus loin, une deuxième grande vidéo aux couleurs rougeâtres frappe par son aspect gluant et dégoulinant. On y voit une digestion, comme si nous étions à l’intérieur d’un organe.

Ces vidéos hybrides convoquent des procédés de générations d’image par IA, et sont réalisées à partir d’archives récupérées sur internet. Elles interrogent le rapport de l’humain face à un monde de plus en plus instantané et dématérialisé.

A la suite, des photographies et objets sont présents.Ceux-ci sont issus de lieux laissés à l’abandon, à proximité de la ville. Il s’agit recomposer avec ces vestiges qui persistent au présent. Une deuxième série de photographies « modifiées » interroge la véracité d’une image. Elles tendent tantôt vers la picturalité, tantôt vers un réalisme aberrant. 

Le projet en son ensemble tente d’exhumer la complexité qui réside dans une image, avec l’usage d’une pluralité de médiums qui abordent de différentes manières l’aliénation aux images virtuelles. Il se présente comme une déambulation souterraine, d’abord dans le cyber espace puis dans des espaces oubliés de la ville.

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