Les procédés industriels des objets que j’emploie induisent les formes, dans une approche sensible de la sculpture. Par une économie des gestes et des matières, je présente des sculptures discrètes, qui ne sont ”qu’un peu”. Dans un souci de logistique et de stockage, j’utilise des mesures et des formes standards, nous invitant à une réflexion sur notre reconnaissance à celle-ci. L’une des séries présentes à mon diplôme est à l’échelle d’un bureau, une boite d’agrafe se déploie, n’excédant pas le poids d’une poche. Ma recherche de transparence et de légèreté invite à la production d’un sensinstable et nous amène à réfléchir sur la fragilité et l’incertitude de notre environnement.
Pour former ces sculptures je me suis entretenue avec la formidable équipe de technicien-formateurs de nos ateliers. Nous avons pu échanger à propos des sources des matériaux, des processus industriels et des faisabilités techniques. Aussi, je me suis rendue dans divers lieux spécialisé soù j’ai pu échanger avec des professionnels et ainsi considérer ces sculptures comme vecteur d’échanges. La rencontre invite à une pensée sur la circulation des idées et des savoir-faire, tout en nourrissant mon processus de création. Mon travail d'écriture et de l’édition fait signe de ce désir de mise encirculation.
et puis, de l’eau,
sous toutes ses formes,
de la loire, de la pluie,
du robinet
l’eau étendu, retenu,
évanouie
© Photographies par Charlotte Maucourt et Pierre Grasset