L'encombrement et les relations que nous entretenons avec les objets constituent le point de départ de ce projet, en lien avec mon mémoire sur la gestion des objets et les contraintes qui leur sont associées. Ici, l’objectif est de transposer cette réflexion dans le champ du graphisme tout en explorant le rapport entre mots et images. Le projet se construit autour des thèmes du langage, de la lisibilité et de tout ce que les mots évoquent : impressions, sonorité, et sensibilité…. Le graphisme, conçu pour diffuser des informations et orienter la compréhension, impose un tri préalabledes éléments visuels pour donner du sens au chaos des idées.
À travers ce travail, je cherche à traduire l’encombrement de la pensée et à questionner mes habitudes de classement. Une anthologie de mots émerge, une sorte de fabrique personnelle que j’alimente en jouant avec la musicalité des mots et leurs contextes. En se détournant d’un classement rigide, ma démarche laisse place à une structure visuelle intuitive. La typographie moderniste fournit un cadre que je déconstruis pour introduire une dimension plus libre et imprévisible.
Dans cet espace qui engage le corps et l’esprit, interroge les gestes, la ligne devient un fil conducteur qui relie les idées. Cette approche souligne l’importance de transmettre des impressions de manière singulière, au sein d'une norme typographique qui tend vers l'uniformisation et le gommage des musicalités.
Il est important de savoir lire entre les lignes et d'explorer de nouvelles façons de transmettre des impressions et d'affirmer davantage une substance pour révéler toute la richesse du langage graphique.
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© Photographies par Pierre Grasset et Anna-Nina Girel-Chatellard