Marion Page

A travers ma réflexion sur la relation qu’entretient l’être humain avec la nature, j’ai accordé de l’importance à la notion de rythme de vie. De cette préoccupation, intervient naturellement la place de la lumière artificielle dans notre quotidien et la façon dont nous l’utilisons en parallèle de la lumière naturelle. En constatant que de nombreuses personnes pouvaient être complètement déphasées par rapport au rythme de de cette lumière naturelle, ma première intuition a été de vouloir importer le cycle de la lumière naturelle dans nos habitats et permettre à un individu de vivre ces différents instants de lumière a son propre rythme.  

J’ai donc développé une famille de luminaires qui accompagnerait un individu dans son habitat, à vivre des scénarios lumineux qui correspondent à des moments emblématiques de la lumière naturelle sur une journée, qu’il pourra déclencher et solliciter en fonction de ses propres usages.

En plus du travail sur la lumière j’ai choisi d’utiliser et de mettre en valeur une matière particulière qui se travaille avec la chaleur et qui a un historique sur la façon dont l’être humain a pu s’éclairer. J’ai donc choisi la cire, la cire végétale de colza, 100% végétale et biodégradable.  

 
SCÈNE DE L’AUBE 

Cette scène nous fait vivre les premières lueurs du soleil. A l’image d’un ciel brumeux j’ai voulu créer une bande lumineuse projeté dans l’espace qui s’intensifie avec le temps. Cette lampe a une évolution croissante de son intensité lumineuse sur 29min.      

SCÈNE ZÉNITHALE 

Cette lumière très forte vient illuminer toute la pièce en dégageant une lumière qui évoque une forte chaleur pour nous rappeler le soleil brûlant d’été lors des fortes températures. On a donc une masse qui transmet une chaleur et une lumière intense qu’on hésiterait même à regarder directement. L’écran de cire qui, avec une variation d’épaisseur (qui s’affine en se rapprochant du centre de la surface), vient créer un dégradé d’un blanc froid vers un blanc très chaud.  

SCÈNE CRÉPUSCULAIRE 

A l’image d’un coucher de soleil orangé, on retrouve ici cette lumière très chaude qui se propage dans l’espace. Dans l’optique d’évoquer les ombres portées produites par le soleil lorsqu’il rase notre horizon, cette lampe est à fleur de sol pour illustre la disparition de la source lumineuse sous notre propre sol en créant une lumière rasante qui va venir épouser tous les volumes qui se trouve autour d’elle. Cette lampe a une évolution décroissante de son intensité lumineuse sur 30min.      

SCÈNE NOCTURNE  

A l’image de la lune qui nous renvoie la lumière du soleil, on retrouve ici une surface en cire qui sert uniquement de réflecteur pour nous renvoyer cette lumière froide. La lumière vient avec une certaine douceur apporter un point lumineux dans l’espace. Néanmoins, elle ne laisse que deviner l’espace sans pour autant le révéler complètement en respectant la nuit qui s’est installer dans notre habitat. Il est possible de vivre plusieurs phases lunaires en tournant le potentiomètre qui pilote les LED.

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© Fabrice Roure
© Marion Page