Romain Le Liboux

Un biotope est un milieu biologique présentant des facteurs écologiques définis, nécessaires à l'existence d'une communauté animale et végétale donnée et dont il constitue l'habitat normal. (cf.cnrtl)

La démarche
La problématique du changement climatique m'a conduit à me questionner sur la biodégradabilité et la durabilité d'un artefact et donc d'intégrer le « vivant » — Animal ou végétal, macroscopique ou microscopique — dans « l'objet ». La majeure partie des projets —dispositif ou objet— provenant du Bio-design sont contestables tant du point de vue éthique qu'écologique. Les interactions entre l'être humain, la faune ou la flore relèvent généralement de l'exploitation par l'être humain. Selon les projets, certaines phases du cycle de vie du produit ne s'inscrivent pas dans une démarche écologique. Certains éléments du dispositif —biologie de synthèse, matériaux polluants, absence ou inadéquation du recyclage etc...— peuvent être remis en cause.

Cette analyse a orienté mes recherches vers une nouvelle approche du rapport entre l'être humain, la faune ou la flore, qui doit relever de la collaboration plutôt que de l'exploitation.

Le projet
Biotope 1.0 est une première réponse à un programme visant à allouer une place à la nature en ville en changeant le statut des espèces « végétales-sauvages-urbaines » appelées espèces « rudérales » et plus communément « mauvaises herbes ». Ce changement doit s'opérer par leur intégration dans le paysage urbain, par la connaissance et l'apprentissage de leur diversité et de leurs propriétés. La végétalisation des centres urbains est un moyen simple mais efficace pour lutter contre la pollution de l'air, contre certaines modifications du microclimat urbain et du changement climatique en général; elle participe aussi à la préservation de la biodiversité.