Première diffusion, à l’école de l’anthropocène 2021
L’espèce humaine déplace 30 milliards de tonnes de gravats par an. Ce chiffre lui vaut entre autres le titre de force géologique. Témoin gênant de la part anthropique du métabolisme des sols, la renouée du Japon la révèle par sa présence envahissante. Le godet, la benne ou l’épareuse sont ses véhicules. Elle forme avec ces objets industriels une alliance devenue dispositif critique à l’épreuve de l’aménagement.
Par l’intermédiaire de la Renouée du Japon, la terre nous parle. L’histoire de son voyage jusqu’à nous est un conte jalonné de sols artefacts. C’est pour nous un témoin dont le récit permet une mise en perspective située du métabolisme des sols anthropocènes, en marge et en miroir d’un imaginaire capturé sinon dominé par les représentations extractivistes.
Dans un récit à la première personne, la plante nous raconte son voyage du Japon à l’Europe, comment après plusieurs décennies de conflit, elle finit par construire une forme d’alliance particulière avec les humains au travers d’une culture agropastorale dans une vallée post-industrielle.
Le projet de Ferme de la renouée est porté au sein du Deep Design Lab, un partenariat entre la Cité du design et l’École urbaine de Lyon.
Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’avenir portant la référence ANR 17-CONV-0004.
