Dans une ère post-Anthropocène où l’humain a épuisé la terre de la grande majorité de ses ressources et exterminé la quasi-totalité des animaux, une branche de l’humanité se reconstruit autour d’une ontologie nouvelle, prônant un rapport différent entre l’humain et l’animal, une autre façon de percevoir la nature et la mort.
Ce qui reste de plus précieux à leurs yeux sont les ossement sanimaux, ultimes traces de leur présence, jouant ce rôle de portail entre les mondes des morts et des vivants, entre l’animal et l’humain.
Dans cette société, la notion de précieux repose autant sur l’aspect d’une matière que sur sa symbolique et son passé.
Ces objets sont des extensions du corps, une symbiose entre l’humain et l’animal, entre le mort et le vivant.
© Photographies par Pierre Grasset