« On peut aussi bien (..) être le bon écolier bien éduqué, brave, pour faire les choses qui vont bien à la civilisation industrielle que faire un design qui ne convient pas à la civilisation industrielle telle qu’elle est organisée aujourd’hui, mais qui permet par contre de libérer autour de lui des énergies créatrices, d’ouvrir des possibilités, de faire prendre conscience qu’il faut remettre les pieds sur la planète pour reprendre des mesures (…) avec aucune espèce de mètre. »
Ettore Sottsass.
Une machine révolutive s’utilise à deux, ou plus.
Elle est dotée de roues, qui lui permettent d’être déplacée facilement.
Elle ne nécessite pas d’électricité, mais elle a besoin d’énergie humaine pour être activée.
En tant qu’outil, la force de rotation qu’elle produit permet de sculpter des formes de révolution.
En tant qu’objet manifeste, elle permet de créer du lien.
Cette machine révolutive reprend une technique de tournage sur bois, où l’objectif est de faire (re)découvrir un savoir-faire artisanal, par le biais de la coopération et de la manipulation.
Cette machine révolutive est aussi pensée pour être repensée, réimaginée.
Entant que curiosité itinérante, elle s’active par le biais d’ateliers sauvages, où le but est d’aller au plus près des gens, créant un espace d’échange, de discussion, d’expérimentation, où chacun.e a la possibilité de s’exprimer parle geste et par la parole. Devenant tantôt créateur.ice d’énergie, tantôt tourneur.euse sur bois, tantôt spectateur.ice, chaque personne joue un rôleclef dans l’apparition d’une nouvelle forme de révolution, chargeant cette dernière d’histoire, de mots, de gestes, où la réussite réside dans le souvenir joyeux d’un moment collectif du Faire.
Le temps de ce diplôme est une restitution des grandes étapes de création, fabrication, et premières utilisations dans certains parcs Stéphanois. Le camion, doté de roues également, mais aussi d’un moteur qui offre la possibilité d’aller sillonner les routes de villes en villages, est la« maison mère » de cette machine révolutive. On y trouve une exposition sauvage, répertoriant les formes de révolutions, objets-poèmes, quion été fabriqués, comme souvenirs de ces instants de partage et de création surle vif.
Instagram: @cecile_poulat
© Photographies par Pierre Grasset