Ce projet se présente comme une réflexion sur l’évolution
climatique à travers la production d’objets-témoins d’anticipation.
Le développement de cette analyse prend la forme d’une
arborescence, se déployant autour de quatre thématiques : la matière, la
technique, l’usage et le rôle du designer. L’objectif est d’observer
l’esthétique créé par une pensée socio-culturelle engagée.
Pour définir un territoire de recherche et d’expérimentation, et
inscrire ce projet dans une éthique adapté et concerner par les changements
climatiques, j’ai choisi de faire intervenir certains scénarios des rapports du
GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) comme un
cadre dans lequel mon projet s’inscrit. Ces scénarios synthétisent les
connaissances scientifiques sur le changement climatique, ses causes, ses
impacts et les mesures possibles pour l’atténuer et s’y adapter.
Chaque scénario est associé à une thématique :
- La matière ; en 2100 avec l’impact des mégafeux sur le
territoire
- La technique ; en 2050 avec l’adoption tardive des mesures
prescrites par B&L évolution (conseil aux entreprises pour la transition
écologique)
- Les usages et pratiques ; en 2080 avec une augmentation de 4°C
de la température moyenne
- Le rôle du designer ; dès 2030 avec des propositions
d’alternatives de consommation.
Le tabouret est une micro-architecture du quotidien qui est très
expressive par ce qu’elle incarne pour le design. Elle présente visuellement et
rapidement des questions, des enjeux relatifs aux techniques, aux matériaux,
aux usages...
Mon point de départ est le tabouret 60 d’Alvar Aalto, qui, par son
aspect archétypal, permettra aux tabourets étalons d’être particulièrement
démonstratif.
En observant les enjeux que présentent ces recherches, c’est par
cet arbre de synthèse que je visualise les recherches qui créent des
convergences entre différentes notions et ces nœuds sont intéressant parce
qu’ils parlent d’objets système (dans le sens où ils sont alimentés par des
notions sociales, environnementales, économiques...) répondant donc à plusieurs
problématiques à la fois.
Ces tabourets deviennent champs d’expérimentation et de pédagogie,
car ils transforment la culture historique en une culture ressource et nous
pousse à réfléchir de manière critique sur la façon dont on vit.
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© Fabrice Roure