A travers des allers retours entre réalité et onirisme, je joue
entre les espaces/objets transitionnels créés de mémoire et ceux collectés. En
convoquant les souvenirs des visiteur.euses et leurs désirs
de préhension, il est possible de créer une inquiétante étrangeté. (cf
Freud, L’inquiétante étrangeté, 1919)
Lampe torche à la main, chacun.e peut se créer ses projections et
donc ses propres scénarios.
Un lit Ikéa, vert fond vert.
Ou une aire de jeu. Ou une cage de foot. Ou un espace de
projection.
Trois mues de doudous.
Elles ont voyagé du réel au numérique, puis imprimées à nouveau
dans la réalité. Le doudou est un objet transitionnel qui permet à l’enfant
de faire le pont entre sa relation avec sa mère et le monde extérieur. (Cf
Donald Winnicott, L’objet transitionnel, 1950)
Une porte.
Qui se dédouble pour apparaître aux murs.
Un escalier de piscine, sans l’escalier.
Comment un espace/objet peut devenir si familier que même
l’absence de son contexte n’en enlève rien a son souvenir ?
Une poignée de porte.
Réalisée de mémoire en terre, puis figée en métal.
Un oreiller.
Son enveloppe, son empreinte, et sa projection.
Cinq lampes torches, vertes fond vert.
Sur un damier, un plateau, un plan de salle.
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© Fabrice Roure