C’est
un garage mécanique.
Les
tournevis et clefs plates y travaillent sous la surveillance des vis a képi.
C’est
un garage hermétique.
Les
éléments qui le composent ne sont qu’outils à l’abandon.
Ils définissent un temps et un usage de la société.
Ça
sent le goudron brulé,
une
allumette à gratter la route.
Elle
est probablement à l’origine d’une fuite, d’où l’odeur.
Tout
le monde pourrait courir après mais qui reprocherait à
quelqu’un
d’avoir un briquet dans sa poche ?
Les
voitures, prêtes à galoper sont sur le départ.
Quelqu’un
a laissé le robinet ouvert et la bulle gonfle.
Ça
va éclater c’est sûr.
C’est
une convention, comme la peau de banane sur laquelle on glisse,… et le bruit va
baver.
Présenter
le son de manière sélective dans un cadre de bois emboité, c’est créer du
volume.
Des
cases dans des cases.
La
bulle a pris de l’ampleur et commence à occuper l’espace de la page.
Bizarrement le robinet
aussi
a gonflé.
Sacré
pfuitt.
Des objets, des instruments de bruit.
Et
moi j’attends que ça éclate….
Un
assemblage de fragments, une clé sans porte ronfle.
Je
l’ai dans ma poche, elle s’est tordue et n’ouvre plus rien.
Une
image globale, une usine en pyramide se laisse pousser.
Cimetière
dans la coquille.
Tous
ces objets sont des indications, elles définissent des usages de nos sociétés.
La nuit, toute les formes d’or passent, place de
la goutte.
C’est
définitivement un spectacle en plein air.
Les
rails ne sont là que pour assurer la qualité du spectacle et non la sécurité.
Un
chemin de fer en constante boucle, toujours sur la route. Et la clé, toujours
pas chez elle.
Malheureusement,
les annonces intempestives du JT empêche toujours la fin du programme.
Pourtant
c’est ça que l’on veut, partir en voyage…
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Photos © Sandrine Binoux