Mon travail parle de beauté, pas d’une beauté donnée au premier venu, mais d’un mystère qui se dévoile à qui veut prendre le temps de le regarder, de le décortiquer, de le comprendre. Je représente en peinture des choses que je trouve belles, des formes informes, sur le point d’être autre chose, des morceaux de viande, du tissu, du journal. Ces choses sont placées dans un espace qui les accueille, par contraste de formes ou de couleurs. alors des natures mortes, des mises en scène.
Mon sujet est un prétexte à peindre. Par leurs simples présences, la viande, comme le tissu, évoquent des questions de peinture : un travail de couches, de matières, de transparences, de reflets, de luisances...
Héritiers d’une grande histoire de l’art et plus précisément de la peinture, nous dialoguons indéniablement avec l’art du passé. Il m’est alors important de ne pas faire table rase, mais plutôt de me réapproprier l’un des plus grands sujets de l’histoire de la peinture, pour le réactualiser et continuer cette histoire.
Crédits : © S. Binoux