Une série de photos anciennes s’allie avec une installation. Des photos datées du XXe siècle où les corps, les surfaces, les éléments et les reliefs se jouent de postures dans des espaces naturels. Au feutre rouge se dessinent les vides entre corps et surfaces qui deviennent des formes. Ces formes une fois extraites prennent vie dans le réel pour sculpter des postures par une série d’objets fonctionnels.
Deux surfaces en feutre contenant des reliefs mous entraînent des postures spontanées, pour s’étendre dans plusieurs positions accoudées, latérales, semi- assises, et/ou allongées. Ces surfaces sont glissées dans les fentes des massifs en bois, trois reliefs durs. Principalement pour s’adosser, ils servent aussi de dossier à tenir enlacé, d’assises d’appoint, mais surtout d’accoudoirs, de repose-pied, de repose-genoux, une motte de laine couvre partiellement le plus petit d’entre eux. Semblables à des extensions des surfaces en feutre, elles sont cinq et permettent une variation, suggérant d’autres types d’assises, en particulier des points d’appui précis, et des choix de regroupements individuels et/ou collectifs. Certaines mottes soutiennent également les vasques où l’on peut venir les contourner et où se trouve une collection de galets entassés sur le bord de l’une d’entre elles.
Par la volonté de rendre visible des formes qui créent des postures, ces formes elles-mêmes composent un espace paysage d’une certaine échelle. Un paysage en camaïeu de blancs qui nous appelle à retrouver un rapport au sol, aux surfaces, nous invite à explorer ces reliefs, ces courbes, ces creux jusqu’à cueillir ses galets. Et où, finalement, le dialogue des matières et des formes s’expriment entre confort et inconfort, points de vues et détails, créatures et rêveries…