Une vie sur Mars s'inscrit dans un contexte prospectif où les humains, forcés de quitter la Terre après un désastre écologique, colonisent la planète rouge. Dans ce scénario, l'Humanité aura besoin de connaître les données environnementales propres à cette planète pour lui permettre de survivre en milieu hostile. Ces données ont servi de point de départ pour développer les différentes parties de mon projet.
D'abord à l'échelle de l'architecture, j'ai imaginé un concept de ville souterraine inspiré des fourmilières et permettant aux humains d'échapper aux vents solaires qui balayent l'atmosphère martienne. Puis à l'échelle de l'objet, j'ai proposé un ensemble de trois artefacts pour organiser la vie à l'intérieur de la ville et répondre à trois besoins vitaux : manger, boire, dormir. Le système aquaponique permet de cultiver sa nourriture en autonomie et de produire l'oxygène nécessaire à la vie. La capsule de sommeil dotée d'un néon à lumière solaire favorise ressourcement et production de vitamine D. L'espace cuisine végétalisée collecte la vapeur d'eau émise par la cuisson et la condense pour la recycler dans ses jardinières et ses réservoirs.
La scénographie se veut immersive grâce à un panorama martien suspendu dans l'obscurité (photo prise par Curiosity). Les maquettes disposées devant lui sur des socles noirs et le son du vent émane du fond de la pièce. Les objets sont imprimés en 3D afin de se rapprocher de la technique préconisée par la NASA pour les premiers habitats martiens. J'ai également tenté de reproduire visuellement un matériau expérimenté par la NASA pour construire ces architectures : le béton martien composé à parts égales de souffre et de régolithe.