Nous sommes de plus en plus enclin à une vie urbaine coupée de toute nature et de lieux propice au calme.
Les jardins publics sont désormais les uniques refuges des habitants voulant respirer un air un peu moins pollué et se reposer des bruits de la ville.
Dans le cadre de mon diplôme, j'ai donc voulu travailler sur les plantes vertes d'intérieur, car pour moi dans nos habitations, elles sont notre lien le plus direct avec la nature.
Ces plantes en pot, autrefois plantes sauvages surdimensionnées, sont pour beaucoup désormais vu comme des objets banals de nos habitats.
Sans réelle fonction apparente, elles peuvent être considérées comme un objet décoratif et superficiel qui habille nos pièces de vie.
Pourtant, des études ont démontré que de nombreuses plantes domestiques ont de réels bienfaits sur l'organisme humain et l'espace qu'elles occupent.
Dans les années 70, la NASA a mis en avant les vertus purificatrices des plantes.
Parmi des centaines d'espèces, une liste de plantes avait alors été établie, pour leurs bienfaits dont leurs capacités à purifier/filtrer l'air ambiant d'un lieu de vie.
Ce travail autour des plantes d'intérieur est un prétexte pour parler de conservation et de cohabitation avec la nature mais aussi parler de l'état psychique de la population mondiale qui est confrontée à une forte hausse des burn out et autres dépressions.
En me documentant sur les croyances qui gravitent autour de la nature, une pratique médicale japonaise appelée shirin yoku m'a interpellé, (L'art des bains de forêt en français).
Cet art consiste à se connecter à la nature par l'intermédiaire de nos sens pour se ressourcer en énergie positive.
J'ai donc voulu orienter mon projet vers un retour aux sources, une expérience dans laquelle les plantes amenées au rang de divinité porteuse de bien-être pour l'utilisateur seraient ainsi dotées d'un nouveau statut.
En me basant sur les qualités que procurent certaines plantes à l'homme ainsi que sur des fortes symboliques, j'ai créé ces dispositifs pour entretenir une relation particulière avec les plantes.
L'image des autels religieux et autres lieux de culte, ont énormément inspiré mon travail.
Parmi la liste de la NASA, j'ai choisi 5 plantes : Le Monstera, le Ficus Elastica, le Chlorophytum, le Spathiphylum, et l'Aloe Vera. 5 plantes autour desquelles, j'ai pensé 5 objets que l'on peut qualifier de totems, tout ça en me basant sur certains sens et différentes postures liés à la méditation. J'ai également pris en compte tous les éléments polluant présent dans notre environnement pour définir des axes de travails : que cela soit la pollution atmosphérique, chimique, visuelle, sonore, et électromagnétique.