Dans une salle de 450m2, qui d'ordinaire accueille les cours des étudiants ; trois espaces viennent composer un moment qui se rattache à l'étrange. L'étrange se définit ici comme son utilisation dans le genre littéraire où l'impression d'irrationnel finit par se révéler totalement ancrée dans le monde réel.
Un long couloir de parquet grince d'une manière excessive lorsque nous le traversons et semble vouloir perturber notre passage.
Un coin assombrit par des rideaux, vient nous dévoiler un papier peint avec des motifs qui apparaissent et disparaissent selon notre positionnement.
Enfin, le dernier espace est constitué d'enceintes posées sur des autels/maisons qui viennent diffuser des compositions sonores montées à l'aide du bruit des objets qui sont présents habituellement dans ce lieu. Ils reviennent donc habiter ce lieu par le son et aussi par des montagnes composées de ce mobilier dissimulé partiellement par du voile. Des marchepieds peuvent être utilisés afin de venir changer son point de vue sur l'espace qui nous entoure, cet espace qui s'est métamorphosé tout en gardant les éléments essentiels qui le composent.