Étant issu d'un milieu populaire je me considère comme « enfant de la société de consommation », bercé par ces images de nourriture vulgarisée me conduisant aujourd'hui à me poser la question de ce qu'est « le bon goût ».
J'applique l'esthétique alimentaire à mes productions en raison d'un constat fait dans mon mémoire de deuxième année de Master à l'école d'Art et Design de Saint-Étienne portant sur une Étude de l'esthétique alimentaire : l'aliment, dans le « Mass Market », est traité comme un objet. Je mets un point d'honneur à changer l'esthétique formelle de l'objet. L'idée étant de garder sa nature fonctionnelle comme pourrait le faire IKEA, figure majeure du design de masse.
De ce fait, j'ai conscience que mes objets sont porteurs de signes, sont régis par des codes en induisant des notions assumées telles que le kitch, l'absurde, en créant une immersion dans ce qui s'apparente à l'ordre du décor de théâtre, du fantasque ou même du littéraire. Je pousse l'expérimentation jusqu'à la caricature de l'objet lui-même en exagérant la forme à outrance afin d'arriver à une sorte d'épuisement de celle-ci.
Dans les années 1980 le collectif Memphis se posait cette même question en réaction au Bauhaus de même que Marcel Wanders ou encore Studio Job de nos jours.
Cette question du « bon goût » est récurrente et j'ai eu envie de la réactualiser.