C'est la question que j'ai posée à une dizaine de personnes "déplacées", c'est-à-dire selon moi, qui habitent loin de leur environnement initial.
Elles sont toutes parties pour différentes raisons.
Zeina et l'odeur de la pluie sur les sapins au printemps,
Aurore et l'habitude du petit déjeuner avec sa mère,
Mathy et la lumière reflétée sur les murs de sa ville,
sont les histoires que j'ai choisi de raconter.
Elles prennent vie dans un "mini-monde" comme des autels où l'on vient se recueillir qui délimitent un espace dans notre espace. Le manque est évoqué par des sensations, des rituels, parfois la contemplation sans forcément "soigner".
Chaque histoire me permet de rentrer dans un univers formel et de créer des objets porteurs d'histoire.
Chaque scénographie est personnelle, il s'agit d'une capsule qui nous relie à nos origines, d'un îlot de recueillement dont seule la personne concernée détient la clef pour comprendre les correspondances.
Elles ne sont ni remède, ni solution. Elles sont évocations.