Avec l'édification des menhirs,la marche a contribué à créer des espaces et du paysage en connectant l'homme à son environnement. En effet,en s'effectuant en lien avec ce dernier,le déplacement n'est plus dénué de lieux, ni attaché aux lieux,mais il participe à la création d'espaces et à leur développement. Aujourd'hui, au sein de l'espace urbain, la marche continue de mobiliser le corps dans ses déplacements, ses rapports à l'environnement et au corps d'autrui.Dès lors, la marche est en mesure de spatialiser de nouvelles pratiques et d'infléchir les dynamiques de standardisation. Conséquemment,mon désir est de me saisir de la marche comme un outil visant à explorer, interroger, collecter et modifier nos rapports à l'espace urbain, à ses usages et ses objets.Pour y parvenir, mon objectif n'est pas tant d'imposer de nouveaux usages aux habitants, mais plutôt de leur proposer de nouvelles attitudes faisant signe et donc sens dans l'espace urbain. Lichens se saisit de l'ornement dans le but d'interroger les catégories de l'utilité,de la fonctionnalité et du supplément au sein des villes.