Mon travail se construit sur un déchiffrement de la faune urbaine. La forme du langage recherchée vacille entre destruction et poésie, le point limite où le paradoxe de la forme commence à incarner son contraire. Il ne s'agit pas d'une osmose dans l'annihilation des contraires mais plutôt d'une impossibilité de coexistence qui, incompréhensiblement, est. Je souhaite que nos gestes primitifs toujours actifs, arrachés, jetés, attrapés, glissent de l'espace quotidien à celui de l'exposition. Et, relevant aussi d'une pratique pouvant s'apparenter à celle de l'ouvrier spécialisé, ne sculptant pas, ne modelant pas, fabriquant.Comment cette somme d'artefacts forment un horizon de mythes, insaisissables,parce que d'une autre culture.Cette ambivalence est une nécessité et questionne les limites et les aboutissements de ces forces. Le seul élément qui en ressort trouve place dans l'absurdité de la volonté.Ces objets deviennent alors des pièges à désamorcer.Il y a des mesures à prendre, saisir le temps, arpenter l'espace. Quel lieu serait propice à la duperie ?