Mon mémoire et mon projet plastique sont nés d'une expérience vécue lorsque je fréquente des lieux d'exposition de design comme la Design Week de Milan. Ces événements mettent en représentation des objets de design qui sont montrés dans des conditions singulières qui nous poussent finalement à les considérer en tant que groupements d'objets intégrés dans un environnement précis. Une multitude de cadrages que j'ai instinctivement pris l'habitude de figer par la photographie, recherchant des points de vue intéressants qui créent une tension entre les éléments.
Cette expérience m'a amenée à questionner cette relation qui existe entre objet et image. Ce qui est important ce n'est pas ce qui est montré, mais comment cela est montré.
Le statut de l'image est une piste intéressante à exploiter par le designer en requestionnant sa place dans la chaîne du processus de création : souvent considérée comme simple communication finale de l'objet, elle peut devenir le but même de la création, ou encore être le point de départ de la création. L'image procure ainsi de nouvelles données qui deviennent des bases singulières pour un nouveau cahier des charges de création.
C'est cette démarche que j'ai décidé de suivre pour mon projet plastique intitulé « tableaux d'objets ». L'image devient le point de départ de ma création. Plus précisément, je m'inspire de peintures de natures mortes du XVIIe siècle et contemporaines pour dessiner et fabriquer des objets que je photographie ensuite dans des mises en scènes qui rappellent les sources d'inspiration.
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