Par un procédé de soustraction, j'isole des éléments d'origines diverses, comme un détail colorimétrique d'une peinture de Decamps, ou encore un certain type d'atmosphère dans un film de science fiction, un décor de jeu vidéo, une scène précise d'un roman de Lovecraft.
Je viens par la suite mixer ces éléments en leur donnant une autre forme plastique, tantôt des lattes de bois sur lesquelles viennent s'appliquer de fines couches de peinture aérosol, et dessiner de très simples dégradés ; d'autres fois des monochromes reprenant les codes d'un studio vidéo type "hollywoodien" ; ou encore, des séries d'images, imprimées et rehaussées de peinture acrylique, issues de l'imagerie de synthèse et simulant ainsi des paysages irréels, posant le paradoxe d'une image mécanique sans jamais échapper un certain romantisme.
J'obtiens alors des sortes d'échantillons hybrides, qui formeront des ensembles, des kits, des séries qui me serviront de répertoire dans lequel je peux puiser pour les mettre en espace via des décisions arbitraires et instinctives ou bien des protocoles élaborés à l'avance. Poreux, les médias que j'utilise m'aident à mettre en lumière ces objets et ainsi à créer des connexions ou oxymores pour questionner la notion même de peinture et son rapport à l'image qui tous deux tentent de coexister. "
Site web : www.simoncollet.fr