Depuis quelques
mois, l’intelligence artificielle (IA) passionne autant qu’elle inquiète. Une préoccupation
accentuée par de grandes puissances telles que les USA et la Chine qui
explorent ses possibilités sans barrières apparentes1
afin d’assurer une domination technologique durable. L’Europe – par
l’intermédiaire du parlement européen notamment – tente de proposer une voie
différente qui prend en compte les questions touchant à l’éthique et au respect
de l’humain2. Cette approche déontologique, fondamentale, est un
guide mais qui, par son caractère forcément surplombant, ne répond pas toujours
aux interrogations rencontrées par des utilisateur.ices.s des IA, constamment
confrontées à la nouveauté, notamment dans le domaine de la création3.
Ce sentiment de
déferlement récent dans le domaine de l’IA peut surprendre si l’on considère
que cette technologie, ou du moins ses concepts fondateurs, remonte à la
naissance de l’informatique4 et que l’un des derniers tournants
majeurs du domaine, la démonstration de l’efficacité de l’apprentissage profond5,
date de 2012. Nous ne sommes donc pas face à une nouveauté mais à une évolution
rapide durant ces derniers mois qui permet de rendre accessible au « grand
public » des technologies jusque-là réservées à des experts. En particulier,
les IA dites génératives, comme GPT ou Stable Diffusion, par leur capacité à produire
du texte, de la musique ou des images, forcent l’intérêt sous l’angle de l’art
et du design. L’engouement pour l’IA ne paraît donc pas disproportionné puisque
les algorithmes d’apprentissage automatique6,
entre autres, sont appelés à peupler de plus en plus notre environnement
numérique, et ce, pour une longue durée.
Ainsi, il
semble naturel qu’une revue comme Azimut aborde ce sujet puisque le
développement des IA, qui à déjà croisé le domaine de l’art et du design par le
passé7, impacte directement les pratiques créatives actuelles.
L’objectif de ce numéro d’Azimut n’est cependant pas de produire une somme en
la matière mais de montrer, dans les limites de son cadre éditorial, comment
l’IA peut être utilisée dans un processus de création.
Nous souhaitons
donc recueillir des compte-rendus, des cas d’étude ou des témoignages
d’expériences concernant l’IA dans le champ de la création (dont design
graphique, design objet, design produit, design de service… ; illustration, BD
; art contemporain ; spectacle ; architecture ; conservation, etc.) qui
permettraient de mieux comprendre les utilisations actuels et apports éventuels
d’une telle technique. Les textes attendus peuvent donc consister en des
présentations de projets en cours ou achevés mais sous un angle résolument
concret car ce numéro ne souhaite pas relever d’écrits d’anticipations. Cette
attente de la part de la rédaction ne doit cependant pas empêcher des
réflexions spéculatives sur la création et les usages à venir mais sous forme
de déductions ou conclusions issues de projets éprouvés.
A noter enfin que si les projets reposant sur les IA
génératives sont bienvenus, les projets convoquant d’autres types d’IA le sont
tout autant.
Ce numéro est porté par l’équipe de recherche Random(lab) de l’école supérieure d’art et design de Saint-Étienne. Le Random(lab) est un lieu de recherches pratiques et théoriques consacré à l'expérimentation en art, design et numérique. Le Random(lab) est rattaché à l'Unité de Recherche Numérique en Art et Design de l'ESAD Saint-Étienne/Ensba Lyon soutenue par la Direction générale de la création artistique du Ministère de la Culture.
Les résumés des propositions de
contribution doivent être envoyés avant le 01.12.2023
Les propositions doivent comporter un titre, le prénom et le NOM de
l'auteur.ice ainsi que quelques lignes de présentation (biographie (qualité,
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demandé est de 2000 signes pour des textes finaux d’une taille de 8 000 à 15 000
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Premier retour aux
contributeur·ice·s : 15 décembre 2023
Suivi éditorial par l’éditeur·ice : décembre-janvier 2024
Les textes acceptés seront à rendre
terminés (texte+iconographie éventuelle) le 15/02/2024:
- en cas de texte : entre 8 000 et
15 000 signes maximum,
- en cas de contribution
essentiellement visuelle : entre 1 et 8 pages format 22 cm de haut par 16.5 cm
de large.
Date de parution du numéro : automne 2024
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