À l'invitation des étudiants de l'Esadse, l'artiste Thomas Hirschhorn donnera une conférence à la Cité du design le lundi 27 novembre 2023 à 18h00. Pendant trois jours, l'artiste animera par ailleurs un workshop intitulé « Énergie : oui ! Qualité : non ! » ouvert aux élèves de l'école de la 2e à la 5e année.
Je veux utiliser l’art comme un outil pour établir un contact avec l’Autre – c’est une nécessité – et je suis convaincu que le seul contact possible avec l’Autre se fait « One to One », sur un pied d’égalité.
Thomas Hirschhorn est né en 1957 à Berne, en Suisse. Après des études à la Kunstgewerbeschule Zürich, il s'installe à Paris en 1983 où il vit et travaille depuis. Au fil des années, Hirschhorn a créé plus de soixante-dix œuvres dans l'espace public, remettant en question l'autonomie, la paternité et la résistance d'une œuvre d'art, et affirmant le pouvoir de l'art de toucher et de transformer l'autre. Grâce à son expérience de travail dans l'espace public, Hirschhorn a développé ses propres lignes directrices de « Présence et Production » en étant présent et en produisant in situ tout au long de ses projets.
Être « présent » et « produire » signifie faire une déclaration physique, ici et maintenant. Je crois que ce n’est que par la présence – ma présence – et seulement par la production – ma production – que mon travail peut avoir un impact dans l’espace public ou dans un lieu public.
Parmi ces projets figurent
le Musée Précaire Albinet (Aubervilliers, France, 2004), Le Festival Bijlmer Spinoza (Amsterdam, 2009),
Flamme Eternelle (Palais de Tokyo, Paris, 2014), Ce que je peux apprendre de vous. Ce que vous pouvez apprendre de moi (Critical Workshop) (Remai Modern, Saskatoon, Canada, 2018) et la
Robert Walser-Sculpture (Fondation Exposition Suisse de Sculpture, Bienne, Suisse, 2019).
Thomas
Hirschhorn a dédié des œuvres à des philosophes, écrivains et
artistes sous la forme de grandes œuvres de sculpture
telles que des autels, des kiosques, des monuments, des cartes et des
collages. Avec sa série de quatre monuments :
le Monument Spinoza (Amsterdam, Pays-Bas, 1999), le Monument Deleuze (La Beauté, Avignon, France, 2000), le
Monument Bataille (Documenta 11, Kassel, Allemagne, 2002) et le Monument Gramsci (Bronx, New York, 2013), produit par Dia Foundation New York, Hirschhorn
affirme sa volonté « d'établir une nouvelle définition du monument en
provoquant des rencontres
et en créant un événement ».
Thomas Hirschhorn a reçu de nombreux prix, dont le Prix Junge Schweizer Kunst (1999),
le Prix Marcel Duchamp (2000), le Rolandpreis für Kunst im
öffentlichen Raum (2003), le Prix Joseph Beuys (2004), le Prix Kurt
Schwitters (2011) et le Prix Meret Oppenheim (2018). Le travail de l'artiste est représenté dans des musées et des collections publiques du monde entier, parmi lesquels l'Art Institute of Chicago, l'Institut d'art contemporain Inhotim (Belo Horizonte), le Musée Jumex (Mexico), la Dia Art Foundation (New York), K21 (Düsseldorf), la Kunsthalle de Mannheim, le Musée d'Art Contemporain du Luxembourg, le Musée national d'art moderne-Centre Pompidou (Paris), MoMA (New York), le Philadelphia Museum of art, la Pinakothek der Moderne (Munich), le Stedelijk Museum (Amsterdam), la Tate Modern (Londres) et le Walker Art Center (Minneapolis).
www.thomashirschhorn.com
Cette conférence est organisée dans le cadre d'un nouveau dispositif permettant aux étudiants de l'Esadse d’organiser des rencontres publiques avec des intervenants de leur choix.