Sauve qui peut la vie

Au menu :  un simulateur de marche mémoriel, une course en taxi dans Night City, un essai-bitsy, une performance en motion capture et des sets de live coding.

Kevin Ardito, Me, myself and My Choom, 2024
Playformance en semi improvisation, d’un voyage en taxi à travers les rue de Night City, la ville emblématique du jeu Cyberpunk 2077. Le·a spectateur·ice découvre l’histoire de « la ville qui ne dort jamais » grâce à un chauffeur de taxi qui conduit en temps réel dans le jeu par l’intermédiaire d’une interface de simulation de conduite. Le chauffeur prend ce temps de voyage comme une occasion de divaguer, mêlant à ses propres réflexions des éléments du lore de cet univers.

Coby-Rae Crosbie, The Answer is Darkness, 2024
The Answer is Darkness est un bits-essai sur la valeur de l’obscurité dans les écosystèmes et l’absence de savoirs dans la théorie d’information. Le personnage voyage ainsi dans le jeu, une forêt sombre qui respire, rencontrant ainsi dans l’espace et le temps les NPC qui partagent leurs dialogues pour constituer un corpus de savoirs et présenter une interprétation de ce que peut être la construction d’information.

Cody Debord, CO-V2 preboot, 2024
Déambulation Augmentée, devenir l’avatar par la prothèse, tentative d’être un cyborg wannabe à travers un visage virtuel mouvant, les écrans sont ses nouvelles têtes. L’identité ricoche et se divise non pas pour fissurer, mais pour se multiplier. En changeant de traits est-ce qu’on se transforme ou est-ce qu’on navigue dans les possibilités hypothétiques de sa tronche ?

Raphaël Forment, Sessions de live coding, 2024
Performance improvisée à partir des environnements de live coding Topos et Sardine et de synthétiseurs divers. Topos et Sardine sont des outils gratuit, libres et open source.

Topos est accessible sur le web à l’adresse https://topos.live
Sardine est disponible au téléchargement à l’adresse : https://sardine.raphaelforment.fr

Quentin Lannes, Mind Palace : The Artist Is Absent, 2024
The Artist Is Absent est un walking simulator mémoriel. Le projet est un portrait de l’artiste, basé sur des fragments du monde réel, modélisés en 3D et importés dans l’espace virtuel. Le·la joueur·euse est libre de se promener dans des espaces domestiques pour découvrir ces fragments de la vie de l’artiste au fur et à mesure, sans chemin prédéfini.

Sauve qui peut la vie
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Biographies

Kévin Ardito, récemment diplômé d’un Diplôme Supérieur de Recherche en Art (DSRA) au sein de l’Unité de recherche numérique des beaux art de Lyon, il développe une pratique immersive entre robotique et réalité virtuelle qu’il lui arrive de lié à sa pratique du théâtre d’improvisation. Il est également designer immersif pour des acteurs territoriaux ou culturels et se plaît à porter une double casquette d’artiste et de directeur artistique. Utilisant les outils numériques comme générateurs d’émotions et d’expériences, il aime interroger la nature de notre perception culturelle en proposant une relecture amusée et caustique de l’industrie du divertissement dont il se sent être l’un des produits.

Coby Rae Crosbie est artiste et chercheuse basée à Londres. Après un master en art à Goldsmiths (UK), elle est depuis associée à l’Unité de Recherche Numérique de l’Ensba Lyon, d’où elle héberge le groupe de lecture GLURN. Sa recherche présente l’information et le bruit non pas comme dichotomiques, mais en fait intriqués dans un état quantique, en faveur d’une lecture du savoir comme matériau malléable et mobile.

Cody Debord est actuellement artiste chercheur à l’Ensba Lyon. Dans son travail il tente de brouiller les distinctions entre le vrai et le faux par le biais du dédoublement, de la dualité et de la confrontation entre lui et ses avatars. Il revendique son corps comme bionique, expérimental, flou, transpédé, technotwink et multiple. Ses avatars ne sont pas de simples personnifications mais des entités autonomes qui interagissent, se confrontent et se complètent mutuellement, créant ainsi un lore camp en constante mutation. A travers celleux-ci, il dresse les extensions de sa personne où l’enjeu des outils numériques dissout et re-compose ses identités, allant volontairement à l’encontre d’un corps et d’un genre binaire qui lui ont été imposés.

Raphaël Forment est doctorant contractuel au sein du laboratoire ECLLA (ED 484) de l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne. Il mène une recherche consacrée au live coding en musique dirigée par Laurent Pottier (ECLLA, université Jean Monnet) et Alain Bonardi (MUSIDANSE/IRCAM, université Paris 8 Saint-Denis). Raphaël étudie les techniques et l’esthétique des performances live coding en associant une démarche musicologique (analyse, esthétique) et une démarche de recherche création (improvisation, création de prototypes logiciels). Raphaël est également chercheur invité au sein de l’Unité de Recherche Numérique à l’Ensba Lyon et actif au sein du Cookie Collective, du collectif TOPLAP et des différentes scènes live coding en France. Il développe deux logiciels conçus pour l’improvisation algorithmique temps réel : Sardine et Topos.

Quentin Lannes est né en 1989 à Évreux. Il est actuellement associé à l’Unité de Recherche Numérique de l’Ensba Lyon en tant qu’artiste‑chercheur. Ses recherches portent sur les innovations technologiques au service de la mémoire et du deuil, en particulier sur les avatars numériques mémoriels qui permettent de dialoguer avec un être cher après sa mort.
https://quentinlannes.com