« Dans mes vidéos comme dans mon œuvre plastique, je m’attache à ce que la philosophe Donna Haraway appelle des “faits sauvages”, autrement dit ces microévénements du réel, ces éléments inobservés parce qu’invisibles ou dissimulés qui nécessitent pour être vus d’être “fictionnés”.
Dans mes œuvres plastiques, le spectateur vit une expérience sensorielle par le biais de l’œuvre qui travaille de près la matière en la révélant. Elle nous invite à prendre le temps de voir, de contempler.
Ces deux moyens d’expression sont intimement liés par la lumière.
La lumière est centrale dans mon travail, à tel point qu’elle peut servir de fil rouge pour appréhender ma pratique. Qu’il s’agisse de la lumière indicible des ombres portées de L’Autel des mirages ou de celle de nuit américaine dans laquelle baigne la ferme de Rêvent-elles de robots astronautes ? c’est elle qui met en mouvement les formes et fait vibrer la couleur, faisant surgir, en creux des fictions. »