En 1994,
une exposition au Musée d'art moderne de Saint-Étienne me confronte, pour la
première fois à des images de Bernd & Hilla Becher, Thomas Ruff et Thomas
Struth. J'ai alors commencé à photographier. Même si cette expérience
esthétique était fondamentale, lors de mes études aux Beaux Arts de
Saint-Étienne (1996-2001) je me suis peu à peu détachée de cette tradition et de
la distance qu'elle établit avec son sujet pour y intégrer une forme de
poésie.
Depuis
l’obtention de mon diplôme (en 2001) mes travaux sont montrés régulièrement en
France et en Allemagne. En 2004, Dirk Snauwert et Isabelle Bertolotti ont
sélectionné ma série Au couvent de
Bas en Basset pour « Rendez vous 2004 » au MAC de Lyon.
Après une résidence à l’institut français de Stuttgart puis au Schloss-Solitude
en 2008 et 2010, je décide de m’expatrier à Berlin.En 2006, Les intérieurs ont été retenus pour le
prix du festival « voix off » des Rencontres d’Arles.
Après une
résidence à l’institut français de Stuttgart puis au Schloss-Solitude en 2008
et 2010, je décide de m’expatrier à Berlin.
En 2011 mes
travaux sont montrés à la Phototiennale de Esslingen. En 2014 j’expose au
Museum für Photographie de Braunschweig. La même année paraît chez Kehrer
Verlag le livre monographique intitulé Visites.
En 2015, le MAMC de Saint-Etienne présente ma première exposition monographique
en France, inszenieren, et 16
tirages de la série Berliner sont
achetées par la Berlinische Galerie (musée d’art moderne de la ville de Berlin.
En 2019,
paraît Géographies des limites
humaines lors d’une double exposition éponyme à la Sk-Stiftung à Cologne et
à l’occasion du festival international Die
Photoszene. En 2021, une nouvelle
fois, la Berlinische Galerie acquiert 9 formats panoramiques de la série La Loire.
Mes
photographies traitent de l'espace réel et artificiel dans lequel se révèlent
les goûts, les préférences et les désirs. C'est souvent la nature qui nous
inspire en tant que monde de couleurs et de formes. Je me tourne d’abord donc
vers des photographies d'intérieurs observés. Au bout d’un certain nombre
d’années, inspirée par la représentation de la nature dans les images que
j’avais faites, je me lance dans la photographie de paysages, mais aussi des
images de chasse. Les mises en scènes trouvées dans les intérieurs elles
m’orientent vers des photographies d'exposition de musées d'histoire naturelle,
d'architecture.
Quand
arrive la pandémie, et que les seuls contacts avec le monde se font au
supermarché je me mets à concevoir moi même des mise en scène de produits du
quotidien.
Site internet
Roselyne Titaud est photographe, diplômée de l'Esadse en 2001.
Un relevé, systématique, de l’espace et des lieux structurera la méthode
de travail de Roselyne Titaud. Cette méthode sérielle, inchangée depuis
son livre Intérieurs en 2004, il est d’abord aisé d’en trouver
la source dans l’exposition de Bernd et Hilla Becher que l’artiste
découvre, adolescente, et qui la fascine d’emblée. […] Inscrire trop
rapidement l’artiste dans la lignée de Bernd et Hilla Becher et la
génération de photographes qu’ils ont formés (comme Thomas Ruff, par
exemple, et précisément sa série Intérieurs, 1979-1983) est
trop réducteur. Car Roselyne Titaud se détache, radicalement, de la
distance que cette tradition photographique institue avec son modèle
pour irriguer la relation à ses sujets d’une formidable humanité, en
même temps qu’elle l’inscrit dans une écriture sociologique.
— Alexandre Castant, 2015
En lien avec la rencontre, découvrez l'exposition de Roselyne Titaud à la L'Assaut de la Menuiserie
Ils ne s’expriment que par leurs poses
Exposition du 22 octobre au 8 janvier 2022
Vernissage vendredi 21 octobre à partir de 18 h
L'Assaut de la menuiserie
11 rue Bourgneuf
42000 Saint-Étienne
Horaires des visites : mercredi, vendredi, samedi de 14 à 18 h
https://www.lassaut.fr/
Et sur rendez-vous : www.lassaut.fr/rdv