Une conférence pour interroger la modernité esthétique à travers les idées de l’un des plus grands penseurs contemporains
Jacques Rancière est l’une des plus grandes figures intellectuelles contemporaines. Auteur d’une soixantaine de livres, il est traduit et commenté dans le monde entier. Sa réflexion novatrice est construite à travers des motifs comme le dissensus, la mésentente, la parole muette ou la pensée des égalités.
Philosophe de l’émancipation politique, il réfléchit entre autres sur le partage du temps. Plusieurs de ses ouvrages, notamment les derniers, ont pour titre ou sous-titre le mot « temps » : Le Temps du paysage ; Les Temps Modernes ; Chronique des temps consensuels ; Béla Tarr, le Temps d’après. Cette insistance sur le temps interroge notamment les enjeux des révolutions politiques et artistiques. Comme aime à le rappeler Rancière : « Il n’y a pas UN mais DES temps modernes ».
Cette lecture de la modernité et de la contemporanéité artistique sera interrogée à travers les transformations des univers sensibles. L’un de ses livres-manifeste, contrecarrant la fin des utopies, s’appelle ainsi Le Partage du sensible.
Il sera aussi interrogé sur le dissensus appelé « frontalier » entre art et politique, tout en revenant sur ce que son oeuvre interroge et crée, à savoir une « contre-histoire de la modernité esthétique ». Un dialogue à construire d’un livre à l’autre qui mènera vers son dernier ouvrage Au loin la Liberté.
Le dialogue sera animé par Philippe Roux, chargé de recherche au MAMC+ et enseignant d’histoire des idées à l’Esadse.