Du 15 février au 23 juin 2024, la Cité du design présente les travaux
des diplômés 2023 de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne
(Esadse). Confiée à un commissaire invité, l’exposition
Reels pose la question de la réalité et de sa perception. Entre
études, diplôme et confrontation au public se joue une nouvelle
combinaison entre mémoire et projection, entre la fin d’un cycle et
le début d’un nouveau.
Que signifie une exposition de travaux de diplômés ? Est-ce la première
confrontation avec le réel ? Elle est de toute évidence le point ultime de la vie
étudiante. Ce n’est pas encore le réel, mais la crête d’une vague qui nous
y emmène. L’exposition Reels est la manifestation de cet état : une vague,
un mouvement, une sorte de roue d’entrainement qui nous emmène plus loin.
Reels, écrit sans accent, apparaît comme un mot ambigu. Reels ou Réels ?
Bien entendu les deux. « Reel » qui signifie bobine en anglais, est un terme
courant sur les réseaux sociaux, en particulier sur Instagram qui l’a popularisé.
Les reels sont des petits films, la plupart du temps scénarisés,
parfois montés et mis en musique. Comme tout ce qui apparait sur les réseaux
sociaux, ils reflètent une sorte de réalité mais ils ne sont pas la réalité.
En prenant comme titre d’exposition le mot Reels, c’est donc la question de
la réalité et de sa perception qui est posée. Qu’est-ce qui fait Reels, réels ?
Quand commence le réel et où s’arrête-t-il ? On trouvera ici des travaux qui ont
parfois de vraies implications dans notre vie de tous les jours et aussi ceux qui
en ont visiblement moins mais qui nous transforment tout autant. Tout s’articule
dans le mouvement concentrique, joyeux et légèrement chaotique de la
scénographie, mais dans notre réel. Loin des reels.
