Politorama est un projet qui fonctionne par rebonds. D’abord, c’est une série de lectures et de notes autour de problématiques politiques : modes d’organisations, terrains, systèmes, acteurs, outils d’études… Ensuite, c’est la reformulation par le dessin de ces notes : des personnages (êtres) manipulent des objets et des concepts (choses), parfois abstraits, qu’ils organisent dans le lieu de la carte. Ils tracent des lignes, bricolent, travaillent, construisent, se réunissent… Ils définissent un espace pour publier autrement la connaissance.
Enfin, Politorama, c’est aussi une série d’ateliers et de discussions qui se déploie dans des contextes épars pour questionner nos subjectivités politiques. Imprimée sur une toile, la carte devient nappe pour stimuler la discussion lors d’un repas, drapeau à étendre pour y agencer d’autres objets, qui viennent matérialiser des associations d’idées et permettre de discuter de la manière dont une amicale-laïque s’organise. Numérisée, elle devient un outil de pédagogie radicale qui horizontalise la gestion de la parole et stimule la conversation (à la manière d’une conversation piece) au sein du séminaire d’anthropologie politique de l’EHESS.
De premières (re)définitions collectives de notre relation au politique.