Dans le cadre de la collaboration entre l'Esadse et Saint-Étienne Métropole pour le projet Cité du design 2025, des étudiants et diplômés, regroupés au sein du collectif La Perm', ont présenté leurs réalisations. Parmi elles, trois ont été sélectionnées et seront implantées dans le square Schoelcher en juin 2024. Découvrez ces projets en avant-première au Mixeur, dans le studio du projet Cité du design 2025, où ils sont exposés.
Saint-Étienne Métropole a souhaité que l'école participe au programme d'aménagement du quartier. Les étudiants, eux-mêmes habitants du quartier, se sont impliqués à travers plusieurs initiatives pédagogiques pour enrichir le projet à travers des événements, des prototypes, des projets participatifs.
Denis Coueignoux, Benjamin Graindorge, Elizabeth Guyon et Michel Lepetitdier, enseignants à l’Esadse, ont accompagné des étudiants dans ce projet en insistant sur la notion d’habiter en commun et la responsabilité, en tant que designer, d’intervenir sur un territoire. « Planter un drapeau » est l’acte premier pour révéler la présence de l’école sur le territoire, sans autorité, et plutôt comme une amorce de dialogue avec les autres habitants, résidents et autres passants du quartier.
Découvrez le projet Cité du design 2025
Avec les réalisations de :
Tina Abenzoar, étudiante en 4e année de Design mention objet a décidé de créer des formes pour habiter l’espace et interroger les habitants.
Il
était une fois, une tribu nomade qui parcourait les monts et les
plaines depuis des centaines d'années. Les membres de cette tribu
étaient des esprits volatiles et flottants, et n'avaient pas de forme
précise. On les appelait « Les Courroucés », et ils recherchaient un
endroit où se poser et s'installer.
La nuit dernière, alors qu'ils
traversent le square Victor-Schoelcher, les Courroucés s'étonnent de le
voir inanimé. Ils décident d'y installer leur campement. Au petit matin,
le quartier s'éveille doucement, et ses habitants, encore endormis,
s'éparpillent dans ses rues et ses allées. En chemin pour l'école, les
enfants traversent le square et s'étonnent de ces présences que les
adultes ne semblent d'abord pas remarquer.
De nature curieuse, les Courroucés viennent à leur rencontre et leur demandent la permission de s'installer durablement.
En savoir +Instagram / Tina Abenzoar
Le projet de diplôme de Simon Decottignies est articulé autour de la question des moyens de production, Ouvrage(s) explore
les différentes nuances entre les concepts d’artisanat et d’industrie.
Il s’agit d’une recherche de ce que pourrait signifier bien produire au
21e siècle ; principalement vu par le prisme du métal et de
son histoire technique. (Par ailleurs, se pose la question brûlante du
choix d’un modèle économique dans un monde globalisé, et des
conséquences de celui-ci.)
Ainsi les ouvrage(s) tentent de
supplanter les ersatz par d’autres objets qui s’appuient sur des
techniques millénaires en les hybridant à des imaginaires contemporains.
Lors de cette exposition vous pourrez retrouver son œuvre Porte.
Instagram / Simon DecottigniesEn savoir +
À l’écoute des usagers, elle conçoit des objets qui les laissent libres
d’exprimer leur créativité et de les modifier selon leurs besoins. Elle
considère l’objet comme un outil qui correspond à une expérience
définie, mais qui s’adapte aux situations et aux personnes. L’objet doit
permettre le lien avec autrui.
Dans l'exposition seront installé des boîtes aux lettres collectives comme
celles à l’école la Montat qui ont permis de créer du lien entre les
classes de maternelles et de primaires qui n’étudient pas ensemble.
Chaque classe possède une boîte aux lettres, activée par des ateliers
qui leur apprennent à s’écouter, s’exprimer et argumenter.