Cycle pensée contemporaine
L’Esadse
propose à une personnalité d’exposer sa pensée lors d’un cycle de
conférences consacré aux réflexions philosophiques et sociologiques qui
résonnent avec notre actualité.
Résistances ouvrières, travail de l’imagerie
Entre art et culture visuelle,
ces interventions entendent revisiter l’iconographie du mouvement ouvrier,
principalement français. En partant d’archives et d’études de cas empiriques,
il s’agit de considérer cette imagerie à deux niveaux. Le premier s’intéresse
aux formes de résistance qui confrontent les acceptions politiques, sociales et
visuelles de la « représentation » ouvrière. Quant au deuxième niveau,
il supporte une réflexion sur les formes de
domination et d’émancipation liées aux savoirs visuels entre 1890 et 1914.
C’est que l’âge moderne en général a été caractérisé comme une période durant
laquelle le visible participe à la production de sujets observateurs entendus
en plusieurs sens : observateurs du monde, mais « observant »
aussi des normes de conduite nouvelles.
Maxime Boidy est maître de conférences en études visuelles à l’université Gustave Eiffel, membre du LISAA (EA 4120). Ses recherches portent principalement sur l’histoire intellectuelle des savoirs visuels et l’iconographie politique. Il est actuellement lauréat d’une bourse de recherche de l’Institut pour la photographie (https://www.institut-photo.com/soutien-recherche-creation/2022) pour un projet portant sur l’imagerie du syndicalisme révolutionnaire français. Son livre La Société n’existe pas. Images de la guerre civile sous Margaret Thatcher est à paraître en novembre 2022 aux Editions Même pas l’Hiver (https://www.memepaslhiver.com/).