Rencontres organisées par l’unité de recherche Design et création de l’Esadse et soutenues par le Ministère de la Culture en partenariat scientifique avec les Archives de la critique d’art et artpress.
Inscription gratuite mais obligatoire
Dans nos écoles, dans ces lieux d’apprentissage, nous nous devons de faire vivre la Critique car elle provoque l’échange, éclaire l’incompris et nourrit la progression. Faire vivre la critique, ce n’est pas être sceptique, mais avoir un regard sur le monde et accepter que ce regard soit débattu au travers du regard des autres.Si la critique est un discours qui ne prétend pas à une vérité définitive, toute réponse doit s’accommoder d’un contexte, d’une réalité, d’un climat. Nos écoles sont et seront des espaces où la voix peut être libre et le progrès doit passer par l’erreur, l'incompris et l’incertain.
La Critique n’est pas dogmatique, elle est un échange, une danse entre deux points de vue, qui permet aux positions de s'affinées, de se précisées et peut être de se rapprochées. Elle est plurielle dans ses approches, ses pratiques et dans ses objets. Les auteurs invités aujourd'hui s'intéressent chacun à des domaines très divers, reliant l'art, l'architecture, le design, la culture quotidienne, pop ou underground. Leurs critiques, au fil des textes ou à l'intérieur d'un article, tissent des relations entre les objets et les œuvres, dessinent des espaces de rencontres qui modifient nos représentations. En se situant aux frontières des disciplines et des pratiques, la critique transgressent aussi ses limites, elle se révèle point d'observation sur la société ou produit à son tour ses propres projets d'expositions, qui peuvent se réaliser ou pas.
En guise de conclusion sous forme de points de suspension à ce cycle de Rencontres de la critique, ce sont ces espaces frontières que nous souhaitions explorer, comme une invitation à circuler pour « y aller voir ».
Marie Godfrain
Marie Godfrain est une journaliste indépendante, collaboratrice régulière de M, le magazine du Monde, IDEAT et du Quotidien de l'Art. Elle enseigne également à l'ENSCI, où elle assure les cours d'histoire du design. Dans ses contributions, elle démontre que
cette discipline va bien au-delà de la simple production de mobilier, en décryptant les
codes de la création contemporaine. Elle s’attache ainsi à la relier aux problématiques environnementales, sociétales et économiques de l’époque. A l'âge de 14 ans, c’est l’achat d’une brosse à dents signée Philippe Starck mais surtout le mobilier scandinave de ses grands-parents qui l’ont sensibilisée aux enjeux de la création d'objets… Après une licence de droit (Université Toulouse1), elle est diplômée de l’IPJ (Institut pratique de Journalisme) en 2000. Elle a participé à un ouvrage collectif sur l'architecture des campus universitaires du XXe siècle, en se penchant sur le collège Ste Catherine d’Oxford,entièrement dessiné par Arne Jacobsen, a rédigé le catalogue de l'exposition passé "Présent Mémoire Industrielle", au Fresnoy, à Lille et prépare actuellement un ouvrage avec le céramiste Frederick Gautier.
Benjamin Graindorge
Benjamin Graindorge est diplômé de l'ENSCI depuis 2006. Son projet de diplôme « le Paysage domestique » a fait l'objet d'une aide du VIA. Il a été sélectionné deux années consécutives au festival Design Parade et a remporté consécutivement le concours Cinna et les Audi Talents Awards dans la catégorie Design. Après être parti en résidence à la villa Kujoyama à Kyoto, il revient en France pour collaborer avec François Bauchet sur la scénographie de la Biennale Internationale Design de Saint-Etienne2010. Après sa participation avec YMER&MALTA à la foire ART PARIS, il a réalisé pour AUDI la scénographie des Designer's Days. En 2011, Benjamin aprésenté quatre pièces lors du festival Design Parade à Hyères. Il est professeur à l’Esadse, membre du Laboratoire d'expérimentation des modernités (LEM).
Xavier de Jarcy
Xavier de Jarcy, 55 ans, est journaliste à Télérama. Depuis une dizaine d'années, il écrit sur divers sujets culturels, dont le design, le graphisme, l'architecture, l'urbanisme, la mode, les métiers d'art. Il est aussi l'auteur de Le Corbusier, un fascisme français, paru en 2105 chez Albin Michel, et de Les Abandonnés – Histoire des cités de banlieue, publié en 2019 chez le même éditeur.
Romain Mathieu
Romain Mathieu (Esadse-LEM, enseignant-chercheur, coordinateur du programme) est docteur en histoire de l’art contemporain. Il enseigne également à l’Université d’Aix-Marseille et est membre de l’AICA. Il est un contributeur régulier d’artpress et a publié des textes dans plusieurs catalogues pour des musées et des galeries. Il a été commissaire de l’exposition Supports/Surfaces – Les origines : 1966-1970 au musée d’art contemporain de Nîmes.
Thibaut de Ruyter
Thibaut de Ruyter est un critique et commissaire d’expositions franco-allemand,installé à Berlin depuis 2002. Il a organisé des expositions aux Kunstmuseum de Bochum, Museum Kunstpalais à Düsseldorf, Museum Angewandte Kunst de Frankfurt-sur-le-Main, HMKV à Dortmund, EIGEN+ART Lab et CTM à Berlin, Muzeum Sztuki à Lódz. Un de ces récents projets est une exposition itinérante intitulée Die Grenze qui analyse la frontière culturelle entre l’Asie et l’Europe dans les anciennes Républiques Soviétiques. En 2019 il curate l’exposition 26xBauhaus avec Marjolaine Lévy (à propos de l’héritage de l’école allemande dans l’art contemporain) tandis que Welcometo #BeBeethoven (à propos de l’influence du compositeur chez les jeunes musiciens et plasticiens) est montrée dans la maison natale de Beethoven à Bonnen 2020. Il est le curateur de la biennale du musée de Krasnoyarsk, Sibérie, qui ouvrira en Juin 2021. Ses centres d’intérêt vont des nouveaux médias au spiritisme en passant par les « expositions qui ne sont pas des expositions ». La plupart de ses projets sont liés par la culture quotidienne, pop ou underground. Il est, depuis 2003, le correspondant en Allemagne du magazine artpress et membre de l’aica depuis 2005.
La sécurité des intervenants et des publics reste la priorité. Les différentes journées sont adaptées afin d’être compatibles avec les gestes barrières : espacement entre chaque siège d'un mètre minimum, éclatement de l’évènement dans différentes salles, nombre de personnes par journée limité, tenue des journées en visioconférence , etc.