En 2019 et 2020, l’Atelier de recherche Point Break décide de plonger au cœur de la sculpture d’usage et de l’objet performé, dans le cadre d’un partenariat avec le Centre des monuments nationaux (CMN), avec dix-sept étudiant·e·s de la mention espaces de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (ESADSE) pour aborder et préciser ces notions sous plusieurs formats.
Dans l’enceinte du fort Saint-André, monument historique sur la commune de Villeneuve-lès-Avignon, l’exposition Assiégé, invitations à la sculpture d'usage présentait du 06 juin au 03 novembre 2019 le travail de ces dix-sept étudiant·e·s : soit dix-sept projets menés individuellement ou en groupe. Ceux-ci abordaient la question de la sculpture d’usage comme objet de médiation dans un lieu patrimonial de diverses manières à travers des médiums aussi variés que le concert, la sculpture, la vidéo, la performance ou encore l’application mobile. Un travail d’écriture collective mettant en jeu un dialogue ou des interviews à plusieurs voix a également été mené en parallèle de la création des pièces des étudiant·e·s.
L’organisation d’une journée d’études par le CMN lors de l’exposition ainsi que l’édition du numéro 8 Assiégeons - Sculpture d'usage et objet performé de la revue Occurrence ont été l’occasion de préciser théoriquement la sculpture d’usage et l’objet performé tant dans l’histoire de l’art et du design que dans les pratiques des étudiant·e·s et des enseignantes.
Blog de l’atelier de recherche Point Break :
www.citedudesign.com/fr/blog/pointbreak
À l’occasion du lancement du numéro Occurrence et du blog A/R Point Break, la table ronde Assiégeons ! Épisode 3, organisée le 27 mai 2021, continue ce travail de recherche-création mené par Point Break avec :
Emmanuelle Becquemin
Emmanuelle Becquemin est artiste, designer, diplômée de l’ENSCI - les Ateliers et actuellement doctorante à l’Institut Acte (Paris 1-Panthéon Sorbonne) en co-direction avec l’ENSCI. Elle développe une œuvre plasticienne au sein du duo Becquemin & Sagot : infiltrant un contexte singulier (depuis 2015 celui des industries touristiques et culturelles), le duo fait des situations expérimentées le point de départ de performances qui se déploient ensuite dans divers médiums (photo, vidéo, sculpture).
Depuis 2018, Emmanuelle Becquemin développe en parallèle un travail d’écrivaine qu’elle conçoit comme un prolongement de sa pratique d’artiste. L’objet est régulièrement questionné dans son travail, ce qui l’amène à développer un doctorat de création intitulé « Performer l’usage, une poétique-fiction » et à déployer ses territoires de recherche autour de la notion d’objet performé.
Sylvie Coëllier
Sylvie Coëllier est Professeure émérite à l’Université d’Aix-Marseille. Historienne de l’art moderne et contemporain et critique, elle dirige la collection ARTS aux Presses Universitaires de Provence. Spécialisée en sculpture, elle a publié une monographie sur l’artiste brésilienne Lygia Clark, plusieurs directions d’ouvrages et de nombreux articles sur des œuvres engageant le corps, la sculpture et les aspects théoriques qui les accompagnent (sur Gilles Barbier, Tatiana Trouvé, Mark Manders, Jeremy Deller, Philippe Parreno, Delphine Coindet). Dernière publication dans le numéro 40 de la revue Iris - L’installation artistique : une expérience de soi dans l’espace et dans le temps, en ligne et accès libre : https://publications-prairial.fr/iris/index.php?id=222.
Catherine Geel
Catherine Geel est historienne du design, elle enseigne à l’Ensad Nancy, l’Ens Paris-Sacaly et Sciences Po Paris, elle est chercheur associé au CRD_Ens PS – Ensci-Les Ateliers. Elle est également commissaire d’exposition (Pavillon français de la Triennale de Milan en 2019) et éditeur (T&P Work UNit). Dernier ouvrage publié : Les grands textes du design commentés, Paris : IFM/Le Regard, 2019. Prochain ouvrage : Design & Display, une autre histoire des expositions, Paris : T&P Publishing, 2020.
Émilie Perotto
Diplômée de l’Ensa Villa Arson en 2004, et docteure en arts plastiques et sciences de l’art depuis 2016 (Aix-Marseille Université/ESADMM), Émilie Perotto pratique la sculpture, qu’elle envisage comme le médium de rencontre (mentale et physique) entre un corps humain et un corps plastique dans un espace défini. Son travail établit des réciprocités d’apports entre elle-même et les personnes qu’elle implique dans la production de ses pièces. Des relations de confiance, de soin et de responsabilité se nouent autour des sculptures qui deviennent des objets sociaux, offrant une expérience active de la sculpture, ainsi qu’une réflexion sur la notion d’autorat, sur le positionnement social de l’artiste et le statut de l’objet d’art.
Chloé Serre
Chloé Serre est une artiste diplômée de l’Esadse (DNSEP 2016 – option art, mention espaces). Sa pratique est teintée d’un parcours initial en sciences humaines où elle a étudié la psychologie et les sciences cognitives. Elle déploie une pratique sculpturale et performative qui questionne les éléments rituels inhérents aux interactions sociales. Après sa première exposition personnelle à La BF15 à Lyon en 2018, elle participe à la 64èmeédition du Salon de Montrouge. En 2020, elle bénéficie de résidences à Oakland, USA (avec RTS Studio et Artistes en Résidences) et à Doc (Paris) au sein du programme Arca-Doc. Actuellement elle est accueillie à Noisy-le-Sec dans le cadre de la résidence de la Galerie, centre d’art contemporain.
Clara Thumelin
Clara Thumelin est une designer diplômée de l’Esadse (DNSEP 2020 – option design, mention espaces). Son travail s’inscrit dans un champ large du design, qui emprunte aux arts plastiques et à la performance. Les objets et les espaces qu’elle conçoit sont des champs d’expérimentations, des événements qui invitent à pratiquer et à questionner les usages. À travers ces projets, elle étudie le caractère performatif des objets et des rituels qui nous entourent. Lors de son diplôme elle s’est notamment intéressée aux enjeux liés à la prise de parole.
Le teaser de l’exposition, réalisé par Laura Laigo (DNA 2018 – option art, mention espaces) et Lorette Pouillon (DNSEP 2020 – option art, mention Espaces) sera diffusé à cette occasion.
La sécurité des intervenantes et des publics reste la priorité. La table ronde est donc adaptée afin d’être compatible avec les gestes barrières : espacement entre chaque siège des intervenantes d’un mètre minimum et tenue de la table ronde en visioconférence.