02.12.2021/10:3012:30
Conférence

Arts and Crafts aujourd’hui

Annie Le Brun

par Sandra JacquierInscription gratuite mais obligatoire
PrésentielWebinaire
Lieu
Le Théâtre
bâtiment la Platine
3, rue Javelin Pagnon
42000 Saint-Étienne

© Clémentine Post, 2021

“La cause de l’Art est la cause du peuple”, affirmait le 23 janvier 1884 William Morris […] Des siècles durant, arts et traditions populaires ont constitué le plus formidable barrage contre la laideur. De la justesse des matériaux au choix des couleurs, de la pureté des formes à la subtilité des décors, de la rigueur des structures au luxe des parures, il n’est aucune civilisation traditionnelle qui n’en apporte le saisissant témoignage.

Extrait du livre Ce qui n’a pas de prix, éditions Stock.

William Morris, ce qui n’a pas de prix

Annie Le Brun affirme que le règne de la concurrence a à peu près effacé cette mémoire. En interrogeant cette mémoire, elle interroge le lien entre art et peuple, art et finance, beauté et art. Qu’en est-il de la beauté ? Qu’en est-il du lien de l’art, de la beauté et de la nature à l’époque où toutes les bonnes consciences ont l’air unanimes sur les mesures écologistes à apporter ? Ce pourrait-il que la pensée de William Morris puisse nous servir aujourd’hui « d’espace de dégagement » lui qui, avec ses amis d’Arts and Crafts, s’était inquiété dès le début du chemin que prenait la société industrielle vers l’enlaidissement et l’aliénation des prolétaires, de l’environnement et du paysage. Est-ce que cette condition, cet environnement, aurait quelque chose à voir avec notre imagination ? Après tout, n’écrit-elle pas dans son dernier essai, co-écrit avec Juri Armanda, Ceci tuera cela. Image, regard et capital, qu’il existe un « lien entre cette corruption de l’image et une continuelle attaque de notre imagination aujourd’hui ». Pour cette conférence, nous questionnerons Annie Le Brun autour de la pensée de William Morris mais aussi sur le statut de l’image et ce qu’elle appelle « un regard sans yeux ».


Participants

Annie Le Brun a participé aux dernières années du mouvement surréaliste. Parallèlement à des poèmes réunis dans Ombre pour ombre, elle a publié des essais, dont Les Châteaux de la subversion (1982) et Soudain un bloc d’abîme, Sade (1986) en introduction à l’œuvre de celui-ci, avant de concevoir l’exposition Sade, Attaquer le soleil au musée d’Orsay en 2014. Menant une réflexion sur la poésie à travers Appel d’air (1988) ou Si rien avait une forme, ce serait cela (Gallimard 2010), elle s’est livrée à une analyse critique de ce temps dans Du trop de réalité (Stock, 2000). Ce qui n’a pas de prix (Stock, 2018) peut en être considéré comme la suite.

Philippe Roux est enseignant-chercheur à l’Esadse et coordonnateur des colloques et conférences au MAMC de Saint-Étienne Métropole. Il enseigne l’histoire des idées. Il a organisé de nombreux séminaires, colloques ou conférences en milieu institutionnel,notamment au Musée d’art moderne de Saint-Étienne. Il codirige la revue d’esthétique et de philosophie politique De(s)générations. Il est notamment l’auteur de Passer définir connecter infinir (Argol, 2014), Pour commencer encore (Argol, 2019).

Romain Mathieu est enseignant-chercheur à l’Esadse et responsable du Laboratoire d’expérimentation des modernités. Docteur en histoire de l’art contemporain, il enseigne également à l’Université d’Aix-Marseille et est membre de l’AICA. Il est un contributeur régulier d’artpress et a publié des textes dans plusieurs catalogues pour des musées et des galeries. Il a été commissaire de l’exposition Supports/Surfaces – Les origines : 1966-1970 au musée d’art contemporain de Nîmes et de la Biennale artpress – Après l’école à Saint Étienne en 2020.


Dans le cadre du programme de recherche Arts and Crafts aujourd’hui soutenu par le ministère de la Culture.

En partenariat avec la revue De(s)générations


La sécurité des intervenants et des publics reste la priorité. Les différentes journées sont adaptées afin d’être compatibles avec les gestes barrières : espacement entre chaque siège, nombre de personnes par journée limité, tenue des journées en visioconférence, etc.

Pour ceux souhaitant y assister en présentiel, en raison des mesures sanitaires en vigueur, le pass sanitaire sera demandé à l’entrée du théâtre de la Cité du design.

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