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Recherche AnticipationPaCap: Panoplie de captation2015 / Programme Avenir Lyon Saint-Etienne Image et Perception Embarquées (PALSE IPEm)
Présentation du prototype de la panoplie PACAP
La panoplie de captation se compose de multiples capteurs : détecteur de particules, détecteur de poussières, capteur d'ultraviolet, capteur de luminosité ambiante, capteur d'humidité et capteur sonore. Tous ces capteurs sont positionnés de manière à obtenir la meilleure qualité d'information et sont alimentés par une batterie rechargeable. Les huit capteurs sont reliés à un smartphone qui donne un retour en direct de l'information. Au travers d'une courbe évoluant en temps réel sur un graphique de type abscisse / ordonnée, cette l'application propose à l'usager de visualiser les données de son environnement direct. La panoplie met ainsi l'usager dans une situation d'explorateur, d'enquêteur et offre un nouveau moyen de documentation de son environnement et de son quotidien.On assiste aujourd'hui au développement exponentiel des technologies portatives de captation - par le biais, notamment, des capteurs embarqués dans les smartphones. Ces technologies redéfinissent les relations singulières du corps à l'espace tout en répondant à deux objectifs principaux : analyser le monde qui nous entoure afin d'obtenir de nouvelles ressources informationnelles et récolter des données usagers afin d'y adapter un marché.Ce besoin d'«objectiver» et de «subjectiver» le monde dans toutes ses
PACAP est un projet de recherche en design d'intégration de capteurs, développé par le Random Lab et ses étudiants, des équipes spécialistes de la création et des usages. Le projet, démarré en mai 2015 et arrivant à échéance en juin 2016, se déroule sous forme de deux branches simultanées. La branche « Captation nomade » travaille à la mise en place d'une panoplie de capteurs intégrés sur un vêtement et adaptée à l'environnement urbain. L'autre branche intitulée « Gestes appliqués » réalise un dispositif lié à l'analyse et au traitement des vocabulaires gestuels issus de la création contemporaine : création musicale, multimédia, scénique et performative.
Outre les diverses rencontres et collaborations entre partenaires institutionnels et industriels qu'occasionne le projet, trois journées de séminaire ouvertes au public ont été organisées dans le cadre du projet de recherche PACAP. Ces journées ont d'étudié la captation de donnée et les data au carrefour d'enjeux esthétiques, scientifiques, juridiques, philosophiques et/ou sociétaux avec pour horizon, les questions de citoyenneté et de vivre ensemble.
Qu'elles soient personnelles ou économiques, politiques, environnementales, quelles valeurs ont les données captées ? Que deviennent-elles, comment sont-elles traitées, triées, analysées dans le cadre du data mining industriel ou, au contraire, d'initiatives citoyennes visant à améliorer « l'habitabilité » du monde ? Qui est propriétaire des traces que nous laissons sur le Web (ou dans le monde) et qui sont captées ? Comment l'intelligence collective peut-elle tirer profit de cette nouvelle matière à disposition ?
Sociologue des usages numériques, maître de conférences en Sciences de la Communication et chercheuse à l'IRCAV-Paris 3/Lille 3. Ses thèmes de recherche sont les usages ordinaires, citoyens et humanitaires des technologies de communication (Internet, téléphone mobile) mais aussi des puces, des capteurs et autres objets communicants dans le cadre d'une anthropologie de l'innovation technique symétrique. Elle a dirigé, avec Roger Odin et Laurent Creton, l'ouvrage : Téléphone mobile et Création (Armand Colin, 2014) et publié Mythologie du portable (Cavalier Bleu, 2009). Elle est par ailleurs membre du bureau de l'association « Labo Citoyen » oeuvrant à la promotion des technologies environnementales et citoyennes et porteuse du projet Citoyens Capteurs. http://www.culturesexpressives.fr/doku.php
http://wiki.citoyenscapteurs.net/doku.php
Thomas Bizet
Juriste et doctorant en droit, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Sa recherche vise à définir et interroger les enjeux et évolutions juridiques de la vie privée à l'ère des données liées. Il est également chargé d'études à la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés).
http://www.village-justice.com/forum/memberlist.php?mode=viewprofile&u=28288mode=viewprofile&u=28288
Martin Grandjean (Chercheur en histoire contemporaine à l'Université de Lausanne et porte-parole d'Humanistica, l'association francophone des humanités numériques)
Entre fascination et préjugés, la visualisation de données en sciences humaines et sociales
En SHS, dans un champ où le format textuel reste le mode d'expression scientifique par excellence, la visualisation de données reçoit un accueil particulier. Entre fascination béate de certaine face à des visuels impressionnants et rejet de principe de ceux qui soupçonnent une potentielle manipulation statistique, le sujet ne laisse pas indifférent et questionne les « bonnes pratiques » d'une discipline très graphique qui doit être adaptée aux spécificités de chaque champ de recherche. Cette intervention propose une typologie critique des usages de la visualisation de données en SHS au travers d'un certain nombre d'exemples tirés de recherches typées « humanités numériques ».
Wouter Van Den Broeck (Designer nouveaux médias et diplômé en informatique, son travail s'oriente sur les interfaces entre données et usagers en combinant une culture scientifique et design)
Le design des visualisations scientifiques : témoignage du front Les visualisations de données s'inscrivent dans un contexte scientifique, répondent à des objectifs précis, relèvent des scientifiques, techniques, ou autres et suivent des stratégies de développement et de design pour
Atteindre un résultat. A travers ces différents critères, Wouter Van Den Broeck présentera trois de ses projets de visualisations de données.
Après un premier volet qui abordait la captation des données environnementales ou personnelles et tentait d'en décrire la valeur et le pouvoir, un deuxième volet qui questionnait la visualisation/représentation de données, cette troisième journée s'intéressera au lien entre le geste capté et son interaction avec des environnements symboliques comme ceux des créations numériques visuelles et musicales. Bien qu'en apparence dématérialisé, notre environnement médiatique nécessite encore d'être appréhendé et investi par le corps et sa gestualité pour acquérir une certaine expressivité. Dans ce contexte, de quelle manière le geste garde-t-il sa complexité d'action ? Puis, comment les arts, qu'ils soient sonores, visuels ou chorégraphiques, permettent-ils de repenser ces gestes et d'en extraire de nouvelles poétiques ? De quelle manière enfin les rapports entre arts, sciences et technologies nous permettent-ils par la même occasion de penser notre mise en rapport avec cette réalité chaque jour de plus en plus hybride.
Vincent Ciciliato (CIEREC- MCF Art numérique)
Gestes, intentions et formes symboliques
Les technologies nous obligent constamment à redéfinir nos gestes, dont elles sont le plus souvent les prolongements. Nous assistons aujourd'hui au développement d'interfaces de plus en plus complexes qui nous permettent d'interagir avec des espaces eux aussi de plus en plus sophistiqués, cela au prix, le plus souvent, d'une réelle négociation entre le corps de l'intégrateur et les médias manipulés. Il s'agira ici d'interroger ce qui reste d'intentionnalité et de symbolisation dans ces gestes interfacés, cela à partir de l'étude de quelques cas concrets et des expériences élaborés dans le cadre du projet PACAP.
Pierre-Adrien Théo (CIEREC - étudiant Master RIM)
TouchVoices : un exemple d'utilisation du web comme outil d'interaction et de développement multiplateforme
Le projet TouchVoices est un outil de transformation de la voix pour un chanteur improvisateur, développé sur une table tactile Biin. Il a été développé essentiellement avec les outils Web que sont les langages HTML, CSS et JavaScript ainsi que le langage Faust. Cette intervention présente les différents outils qui ont été utilisés pour réaliser le projet aussi bien au niveau de l'interface interactive que de la couche audio. Elle présente aussi les moyens utilisés pour communiquer directement de la page Web vers le logiciel Max/MSP et ainsi utiliser l'interface graphique comme contrôleur.
Laurent Grisoni (MINT/LIFL Lille 1/IRCICA)
Interaction située, interaction homme-machine et art contemporain
Le lien entre arts d'une part, et sciences et technologies d'autre part, est un lien à la fois fragile et très peu orthodoxe, et pourtant très ancien et éternel par les similarités intellectuelles que l'on peut retrouver chez l'artiste comme chez le scientifique. Dans le contexte de l'interaction homme-machine, et du travail d'une équipe de recherche en science du numérique, nous décrivons quelques expériences de collaborations passées réalisées avec le monde artistique, et donnons quelques éléments de connaissance acquise via ces collaborations.
Fréderic Bevilacqua (responsable de l'équipe "Interaction
Son Music Mouvement" à l'IRCAM)
Capter et analyser les mouvements pour l'interaction : de la musique à la rééducation
Je présenterai les travaux de l'équipe Interaction Son Musique Mouvement à l'Ircam. Nos recherches et applications concernent les systèmes interactifs pour le son et la musique, et plus particulièrement les systèmes permettant une interaction gestuelle. Divers systèmes de captation de mouvements, ainsi que les modèles pour analyser les données, seront exposés. Des applications seront présentées, principalement liées à la musique et le spectacle vivant, mais d'autres applications comme rééducation seront également discutées. http://ismm.ircam.fr
Séminaires
Les séminaires organisés dans le cadre du projet de recherche PACAP propose d'étudier les capta et les data au carrefour d'enjeux esthétiques, scientifiques, juridiques, philosophiques et/ou sociétaux avec pour horizon, les questions de citoyenneté et de vivre ensembleQu'elles soient personnelles ou économiques, politiques, environnementales, quelles valeurs ont les données captées ? Que deviennent-elles, comment sont-elles traitées, triées, analysées dans le cadre du data mining industriel ou, au contraire, d'initiatives citoyennes visant à améliorer « l'habitabilité » du monde ? Qui est propriétaire des traces que nous laissons sur le Web (ou dans le monde) et qui sont captées ? Comment l'intelligence collective peut-elle tirer profit de cette nouvelle matière à disposition ?
Séminaire PACAP journée #1 : De la captation à la visualisation
Laurence AllardSociologue des usages numériques, maître de conférences en Sciences de la Communication et chercheuse à l'IRCAV-Paris 3/Lille 3. Ses thèmes de recherche sont les usages ordinaires, citoyens et humanitaires des technologies de communication (Internet, téléphone mobile) mais aussi des puces, des capteurs et autres objets communicants dans le cadre d'une anthropologie de l'innovation technique symétrique. Elle a dirigé, avec Roger Odin et Laurent Creton, l'ouvrage : Téléphone mobile et Création (Armand Colin, 2014) et publié Mythologie du portable (Cavalier Bleu, 2009). Elle est par ailleurs membre du bureau de l'association « Labo Citoyen » oeuvrant à la promotion des technologies environnementales et citoyennes et porteuse du projet Citoyens Capteurs. http://www.culturesexpressives.fr/doku.php
http://wiki.citoyenscapteurs.net/doku.php
Thomas Bizet
Juriste et doctorant en droit, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Sa recherche vise à définir et interroger les enjeux et évolutions juridiques de la vie privée à l'ère des données liées. Il est également chargé d'études à la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés).
http://www.village-justice.com/forum/memberlist.php?mode=viewprofile&u=28288mode=viewprofile&u=28288
Séminaire PACAP Journée #2 Les enjeux des visualisations des données
Martin Grandjean (Chercheur en histoire contemporaine à l'Université de Lausanne et porte-parole d'Humanistica, l'association francophone des humanités numériques)
Entre fascination et préjugés, la visualisation de données en sciences humaines et sociales
En SHS, dans un champ où le format textuel reste le mode d'expression scientifique par excellence, la visualisation de données reçoit un accueil particulier. Entre fascination béate de certaine face à des visuels impressionnants et rejet de principe de ceux qui soupçonnent une potentielle manipulation statistique, le sujet ne laisse pas indifférent et questionne les « bonnes pratiques » d'une discipline très graphique qui doit être adaptée aux spécificités de chaque champ de recherche. Cette intervention propose une typologie critique des usages de la visualisation de données en SHS au travers d'un certain nombre d'exemples tirés de recherches typées « humanités numériques ».
Wouter Van Den Broeck (Designer nouveaux médias et diplômé en informatique, son travail s'oriente sur les interfaces entre données et usagers en combinant une culture scientifique et design)
Le design des visualisations scientifiques : témoignage du front Les visualisations de données s'inscrivent dans un contexte scientifique, répondent à des objectifs précis, relèvent des scientifiques, techniques, ou autres et suivent des stratégies de développement et de design pour
Atteindre un résultat. A travers ces différents critères, Wouter Van Den Broeck présentera trois de ses projets de visualisations de données.
Séminaire PACAP Journée #3 Gestes appliqués
Après un premier volet qui abordait la captation des données environnementales ou personnelles et tentait d'en décrire la valeur et le pouvoir, un deuxième volet qui questionnait la visualisation/représentation de données, cette troisième journée s'intéressera au lien entre le geste capté et son interaction avec des environnements symboliques comme ceux des créations numériques visuelles et musicales. Bien qu'en apparence dématérialisé, notre environnement médiatique nécessite encore d'être appréhendé et investi par le corps et sa gestualité pour acquérir une certaine expressivité. Dans ce contexte, de quelle manière le geste garde-t-il sa complexité d'action ? Puis, comment les arts, qu'ils soient sonores, visuels ou chorégraphiques, permettent-ils de repenser ces gestes et d'en extraire de nouvelles poétiques ? De quelle manière enfin les rapports entre arts, sciences et technologies nous permettent-ils par la même occasion de penser notre mise en rapport avec cette réalité chaque jour de plus en plus hybride.
Vincent Ciciliato (CIEREC- MCF Art numérique)
Gestes, intentions et formes symboliques
Les technologies nous obligent constamment à redéfinir nos gestes, dont elles sont le plus souvent les prolongements. Nous assistons aujourd'hui au développement d'interfaces de plus en plus complexes qui nous permettent d'interagir avec des espaces eux aussi de plus en plus sophistiqués, cela au prix, le plus souvent, d'une réelle négociation entre le corps de l'intégrateur et les médias manipulés. Il s'agira ici d'interroger ce qui reste d'intentionnalité et de symbolisation dans ces gestes interfacés, cela à partir de l'étude de quelques cas concrets et des expériences élaborés dans le cadre du projet PACAP.
Pierre-Adrien Théo (CIEREC - étudiant Master RIM)
TouchVoices : un exemple d'utilisation du web comme outil d'interaction et de développement multiplateforme
Le projet TouchVoices est un outil de transformation de la voix pour un chanteur improvisateur, développé sur une table tactile Biin. Il a été développé essentiellement avec les outils Web que sont les langages HTML, CSS et JavaScript ainsi que le langage Faust. Cette intervention présente les différents outils qui ont été utilisés pour réaliser le projet aussi bien au niveau de l'interface interactive que de la couche audio. Elle présente aussi les moyens utilisés pour communiquer directement de la page Web vers le logiciel Max/MSP et ainsi utiliser l'interface graphique comme contrôleur.
Laurent Grisoni (MINT/LIFL Lille 1/IRCICA)
Interaction située, interaction homme-machine et art contemporain
Le lien entre arts d'une part, et sciences et technologies d'autre part, est un lien à la fois fragile et très peu orthodoxe, et pourtant très ancien et éternel par les similarités intellectuelles que l'on peut retrouver chez l'artiste comme chez le scientifique. Dans le contexte de l'interaction homme-machine, et du travail d'une équipe de recherche en science du numérique, nous décrivons quelques expériences de collaborations passées réalisées avec le monde artistique, et donnons quelques éléments de connaissance acquise via ces collaborations.
Fréderic Bevilacqua (responsable de l'équipe "Interaction
Son Music Mouvement" à l'IRCAM)
Capter et analyser les mouvements pour l'interaction : de la musique à la rééducation
Je présenterai les travaux de l'équipe Interaction Son Musique Mouvement à l'Ircam. Nos recherches et applications concernent les systèmes interactifs pour le son et la musique, et plus particulièrement les systèmes permettant une interaction gestuelle. Divers systèmes de captation de mouvements, ainsi que les modèles pour analyser les données, seront exposés. Des applications seront présentées, principalement liées à la musique et le spectacle vivant, mais d'autres applications comme rééducation seront également discutées. http://ismm.ircam.fr
Phase de prototypage
Le Random Lab accompagné de ses étudiants a développé l'ensemble de la panoplie ainsi que l'application qui permet d'avoir un retour en direct des informations émise par les capteurs. Un film à était produit afin de présenter le principe d'usage de la panoplie.Cité du design
Direction de la recherche
- Olivier Peyricot, directeur de la recherche, Cité du design
Coordination
- Nicolas Roesch, chargé de mission, Cité du design
- ESADSE - Random(lab) : le Random(lab) de l'École supérieure d'art et design de Saint-Étienne est dédié à la recherche et l'expérimentation en art, design et nouveaux médias.
(David-Olivier Lartigaud, François Brument, Damien Baïs, Johann Aussage, Jacques-Daniel Pillon, Jérémie Nuel, Vincent Gobber, Fabrice Sabatier)
Etudiant(e)s ESADSE
Camille Darondel-De-Hayes
Oleksandra Gerasymchuk
Choé Pelletier
Partenaires :
Université Jean Monnet - CIEREC : le Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'expression contemporaine est un laboratoire, au sein de l'Université Jean Monnet Saint-Étienne qui étudie depuis 1969 les langages visuels, plastiques et musicaux.
(Vincent Ciciliato, Laurent Pottier)
GRAME : GRAME (Lyon) est un centre national de création musicale, labellisé par le Ministère de la Culture, qui effectue des recherches sur les technologies numériques, notamment en développant le langage FAUST pour le traitement temps réel du signal audio, avec de nombreuses applications pour la création musicale, et le langage INSCORE pour le design de partition augmentées interactives.
(Yann Orlarey, Dominique Fober)
INRIA (Lyon) - URBANET : URBANET (Urban Networks) est une équipe de recherche sur la ville numérique qui travaille sur le rapport entre les espaces physiques et virtuels dans la ville.
(Hervé Rivano, Walid Bechkit)
Biin (Bureau d'Idées Nouvelles) : Biin est une entreprise qui développe la table tactile Mosaïque dotée d'un affichage tactile multipoint de 100 cm.
(Sylvain Berthet)
LIRIS : l'équipe Simulation, Analyse et Animation pour la Réalité Augmentée du LIRIS étudie la captation du corps via des vidéos ou des photos et la simulation des interactions/comportement des organes humains.
(Saïda Bouakaz)
Roesch